Daniel Tchapda Piameu
Douala
1- Le dilemme: |
Une question semble aujourd'hui désuète dans le monde: celle de savoir lequel des modèles capitaliste ou socialiste il faudrait reproduire. La chute du bloc de l'Est (le bloc communiste) semble avoir sonné le glas de ce tâtonnement en présentant l'Ouest capitaliste libre échangiste comme l'unique modèle[1] pouvant induire et entretenir un développement digne de ce nom. Il est assez loin déjà le temps où certains intellectuels africains donnaient sans réserve leur avis pour le modèle socialiste de développement. Ce débat est pourtant encore actuel sur le continent. Car, à la question de savoir si la chute de l'Est proclame ou non la mort du socialisme, les points de vue sont aujourd'hui encore très partagés et une opinion réfléchie tend à montrer que cette chute n'est que la manifestation de la mort d'un certain socialisme et non du socialisme en tant que vision sotériologique de l'humanité.
Néanmoins, ce débat n'est plus vraiment à la mode et la plupart des intellectuels africains contemporains recherchent d'autres modèles de développement propres à impulser en Afrique un mouvement d'épanouissement humain à l'abri des barbaries du capitalisme outrancier. Autrement dit, si le modèle qui subsiste est capitaliste, la question demeure en Afrique de savoir si le modèle que présente l'occident correspond effectivement aux particularités du continent. La plupart des Africains adoptent à ce sujet une attitude de réserve bien qu'on ne manque pas de rencontrer des adeptes du système occidental qui ne cachent pas leur sympathie pour le FMI et pour la Banque Mondiale. Ce groupe estime que les institutions monétaires internationales et la dévaluation du franc CFA sont des planches de salut pour l'Afrique.
Bien évidemment, les torts commis envers les populations africaines par ces institutions et les mesures qu'elles leur imposent font tiquer d'autres intellectuels africains qui n'hésitent pas à condamner les méthodes du FMI et de la Banque Mondiale. Ce groupe qui lui-même est complexe en soi prend position, pour ce qui concerne une partie de ses adhérents, pour un capitalisme à face humaine.
2- Les affres de la coopération multilatérale |
Si la libre entreprise est le ferment de la concurrence et de la croissance économique, il ne s'agit sûrement pas pour les pays africains de s'allier au FMI dont les méthodes conduisent plutôt à une paupérisation profonde de la population. Il s'agit surtout de développer la libre entreprise selon le modèle mis en place en Asie du sud-est. Les tenants de cette thèse s'appuient sur des analyses comme celles de M. Christian Chevanu qui, dans un document monté par la chaîne de télévision française CFI en Mai 1995 sur le Fonds Monétaire International, montre que le chemin du FMI est le chemin de l'Enfer pour les pays qui s'y engagent : "Plus un pays fait d'effort, plus il subit le poids de la dette parce que plus il s'endette"[2]. Tel est le schéma infernal de la régression économique des pays qui s'endettent auprès du FMI et qui n'arrivent plus à s'émanciper de cette sujétion. Ainsi, selon M. Chevanu, le chemin du FMI que l'on impose actuellement aux pays du Tiers monde est un chemin sans retour, un chemin de sous-développement infini. Ce schéma est tellement diabolique qu'il s'agit, à un moment donné pour le FMI de prêter aux nations pour se faire rembourser une partie de la dette précédente. Dans le même Document, Mme Susan George, auteur du célèbre Effet boomerang a également montré que depuis deux ans, les pays du Sud se vident de leurs substances. Tout compte fait, selon Mme Susan George, les pays du Sud débiteurs du FMI versent, à chaque minute qui passe, une somme d'un million de Francs français dans les comptes de cette institution internationale. Elle s'interroge alors sur les conséquences d'une telle saignée et affirme sans détour qu'aucun pays du Sud ne peut se développer dans ces conditions. Pis encore, pense-t-elle, le comble vient inévitablement du choc en retour de cette situation tel qu'il sera tôt ou tard subi par les créanciers du Nord. Car plus le Sud s'appauvrira, moins les entreprises du Nord pourront vendre. S'engagera ainsi un processus inattendu de paupérisation des pays du Nord qui, faute de marchés suffisants pour consommer la production des entreprises, se retrouveront en position d'accumulation anormale et donc de crise.
Somme toute, cette politique économique semble ne pas pouvoir servir favorablement les intérêts de l'Afrique. Soumise à ce genre de pression financière, l'Afrique passera son temps à produire pour rembourser ses dettes; ou à s'endetter exponentiellement pour honorer ses créances auprès du FMI et de la Banque Mondiale au lieu d'investir ces ressources dans les efforts véritables de développement.
Néanmoins, nos rapports avec les institutions internationales sont-elles véritablement les seuls causes de notre paupérisation démentielle? Dans quelle mesure ne sont-elles pas aussi une sorte de "ponce-pilatisme" économique et politique, une forme de "bouc-émissairation" derrière laquelle se cachent nos dirigeants qui jouent dangereusement la politique de l'autruche?
3- La leçon de patriotisme étatique: |
Le "miracle asiatique" qui est l'objet de tant d'admiration aujourd'hui dans le monde et dans les pays du Sud en particulier n'est pas lui-même à l'abri des manoeuvres et des manipulations de la Banque Mondiale et du FMI. La Chine, le Japon, la Corée du sud, Taïwan, La Malaisie, Hong Kong et Singapour sont tous des clients de ces institutions de la finance internationale. Dans un article Jeune Afrique Economie de Novembre 1994, Alexis-Michel Mugabushaka traitant de cette question, fait remarquer que ces pays d'Asie du Sud-Est n'ont pas échappé à cette pression internationale. Car, s'agissant du phénomène de libéralisation qui est une des exigences du FMI, l'auteur dit qu'elle ne viendra "que plus tard, dictée par les obligations souscrites dans des accords multilatéraux, sous pression extérieure"[3]. Toutefois, cette pression ne paralyse pas l'effort de développement de cette partie de l'Asie, grâce bien entendu à la manière dont les différents Etats de cette région gèrent ces rapports avec ces institutions. Cela veut dire que le FMI n'est pas un mal en soi; tout dépend de ce qu'on en fait.
Cela donne donc à penser parce que "le miracle asiatique" ne se justifie que par une certaine attitude de l'Etat vis-à-vis de ces institutions et vis-à-vis des investisseurs nationaux. Cette attitude se résume en une sorte d'effort de l'Etat pour augmenter le revenu national. Or un tel effort n'est lui-même réalisable que si l'Etat réinvestit entièrement et judicieusement l'ensemble de ses emprunts dans l'économie nationale, et s'il fait l'effort suffisant pour que la croissance économique rende d'une part possible le remboursement de ses créances auprès des institutions internationales, et, d'autre part, pour que les fruits de la croissance soient la nouvelle source de financement des besoins économiques nationaux, sortant par là-même le pays de sa sujétion par rapport à ces institutions internationales. Telle a sans doute été la marque distinctive de ces pays d'Asie. M. Camdessus, alors directeur du FMI disait qu'on devrait parler aujourd'hui du "G7 de l'épargne", néologisme qu'il utilise pour désigner ces pays d'Asie du Sud-Est. Autrement dit, à côté du G7 de l'économie, il y a aujourd'hui un nouveau G7 dont l'avènement se justifie uniquement par une nouvelle vision du rôle de l'Etat dans l'économie d'une nation et par une gestion réfléchie, non suicidaire des rapports des nations avec les institutions financières internationales.
Autrement dit, si "le miracle asiatique" est un modèle qui nous passionne à raison aujourd'hui en Afrique, il nous donne également des leçons qui sont le gage de notre développement. La première et la plus importante consiste à montrer qu'un peuple peut sortir de la plus profonde misère s'il sait compter sur lui-même et s'il sait investir patriotiquement ses ressources dans le sens de l'intérêt communautaire. "Le miracle asiatique" est en fait une leçon de morale que nous autres Africains devrions pouvoir intérioriser assidûment. Mais il y a encore à cela des obstacles et des conditions: pour en arriver là il faut d'abord que ceux qui sont chargés de la gestion de l'Etat soient des patriotes convaincus. Or l'Afrique n'a pas encore fait sa Révolution politique.
3 - La civilisation est vertu |
Je veux dire, en bon philosophe matérialiste africain, que l'économie n'explique pas toujours, "en dernière instance"[4], tous les mouvements de l'histoire, c'est-à-dire du temps. C'est la conscience qui valorise le temps et non l'économie. L'économie produit seulement des biens qui entretiennent la vie. Son rôle n'est pas de produire une certaine forme de la conscience du temps. C'est par contre la manière de distribuer les biens économiques qui détermine le sens et la valeur du temps, c'est-à-dire, en dernière analyse, l'histoire. C'est la qualité du mode de distribution des biens économiques qui favorise ou décourage l'action collective de production et la qualité des relations interindividuelles. Tout se joue en fin de compte autour de la nature morale de l'action de l'homme dans le temps, et donc dans le circuit de distribution.
S'il était possible de trouver un mode de distribution des biens économiques tel qui préserve la vie et la dignité des individus en même temps que la justice sociale, alors le progrès social ou le développement serait indiscutable. Dans un tel contexte l'expression "dialectique sociale" désignerait adéquatement le mouvement progressif du temps. Il y aurait non seulement croissance mais également progrès. Ce concept de dialectique n'exprimerait alors que ces éléments du processus de développement social. Or, du fait de l'égoïsme de l'homme, les rapports sociaux sont généralement des rapports de force dans lesquels chaque individu recherche et défend ses propres intérêts; à cause de cette nature pervertie de l'homme non civilisé, la dialectique sociale prend aussi la forme d'un mouvement négatif de dégradation des valeurs par la dénégation de la dignité humaine. On parle alors de la régression du temps. Une société dans laquelle on cultive des valeurs négatives est nécessairement une société qui régresse. Le tableau de ces valeurs négatives est très riche et très fourni dans nos sociétés actuelles. Il décrit l'absence de civilité ou de civilisation.
La situation de régression est une manifestation de la déperdition et de la misère morale de l'homme. Un Etat en situation de régression est un Etat dans lequel les règles minimales de civilisation sont jetées aux rancarts. Dans un tel Etat, la personne humaine est foulée aux pieds. L'indignité devient la norme morale, l'homme ne méritant plus aucun respect. Le respect de la personne humaine est pourtant le fondement de la civilisation. C'est par ce respect que l'homme affirme sa différence par rapport à l'animal. C'est par ce respect que l'on reconnaît à l'homme le mérite d'être protégé. La raison universelle exige qu'il y ait respect de la personne humaine et non le contraire parce que l'homme est la valeur suprême ; il est la valeur en soi, la condition de possibilité de la valeur. Sans l'homme, il n'y a pas de valeur.
Or si nous entendons par valeur ce qui mérite d'être recherché, ce qui a du prix et, par extension ce qui donne un sens à la vie, alors nous reconnaissons aussi que sans valeur il n'y a pas de vie. Car chaque homme censé poursuit dans sa vie des valeurs qu'il veut réaliser et qui représentent sa raison de vivre. Otez lui ces valeurs, alors la vie n'aura plus de raison d'être pour lui ; elle n'aura plus aucune signification à ses yeux. Une vie sans valeurs est comme un bateau sans commandant. Il vogue au hasard des vagues et se laisse indolemment choir sur n'importe quelle berge. Un tel homme se laisserait lui aussi impitoyablement charrier par le temps, sans conscience ni volonté. C'est donc la valeur qui fait être l'homme. Elle justifie non seulement ses actions dans l'existence mais aussi son existence même. Voilà pourquoi elle mérite d'être recherchée et d'être protégée.
Or, aussi, il n'y a pas de valeur sans l'homme. C'est l'homme qui en est le créateur. Elles sont parce que, par ses propres efforts, l'homme les promeut à l'existence. Aucune valeur n'est naturelle. Toutes les valeurs, positives ou négatives, sont des produits de la culture ; les valeurs religieuses aussi. L'homme en est la médiation et la condition de possibilité. Par conséquent, si la valeur mérite d'être protégée, l'homme l'est plus encore. Voilà enfin pourquoi l'homme mérite du respect et pourquoi il a une dignité. La valeur en est le fondement.
Une nation civilisée est une nation de Liberté. Une nation civilisée est dans ces conditions une nation dans laquelle la dignité humaine est reconnue et respectée. C'est une nation dans laquelle l'homme en tant que valeur suprême est défendu contre toutes les forces négatives qui menacent son existence. Ces forces sont non seulement la grosse machine publique de violence mais aussi ces éléments du microcosme individuel qui conditionnent la vie : la pauvreté, la famine, les maladies et les intempéries.
Un Etat civilisé est celui qui assure des conditions minimales d'existence à ses citoyens. Le droit à la vie est le principe fondamental de la civilisation. Or ce droit n'est rendu possible qu'à travers de nombreux autres droits : le droit à la protection, le droit à l'éducation, le droit à l'expression, le droit au travail, le droit de se soigner et le droit de s'alimenter. Il s'agit pour une nation civilisée de promouvoir ces droits et de les respecter. La stricte observance du droit à la vie est la condition de possibilité du progrès. Car, alors, l'homme devient le moyen et la finalité de l'action sociale. Il devient le centre des préoccupations de l'Etat et le lieu de convergence de tous ses efforts. Seul un tel peuple peut progresser : il réunit toutes les conditions psychologiques et matérielles du travail. On dira d'un tel peuple qu'il se développe. On dira d'une telle nation qu'elle est civilisée parce qu'elle attache du prix aux droits de l'homme et s'entoure de toutes les obligations de les protéger. Par contre, une nation qui ne se soucie pas pour le moins de la dignité de l'homme, une nation qui pratique l'iniquité et qui viole inconsidérément les droits fondamentaux de l'homme, est une nation qui s'exclut du processus de progrès. Elle prend position dans le mouvement de régression c'est-à-dire, non seulement dans le processus de dégradation morale et politique, mais aussi dans le mouvement infernal de la déchéance économique. Une telle nation navigue désespérément mais inéluctablement vers sa désintégration totale.
La civilisation: ce ne sont donc pas les belles rues bordées de fleurs; ce n'est pas non plus la magnificence des immeubles, ni la profusion des jardins publics aux formes géométriques futuristes. Ce n'est pas tout cela qui fait qu'un peuple soit civilisé. Jaguar, Cadillac, Mercedes ne sont pas des indices de civilisation. Belles cravates griffées ou beaux costumes de grands couturiers ne sont pas non plus des preuves de civilisation. Villas cossues, lampadaires fluorescents, grandes avenues et autres artifices de la croissance technique ne manifestent pas nécessairement de la civilisation. On n'est pas civilisé parce qu'on vit au sein d'un environnement qui manifeste tous les génies de la technique. Industries et productions automatisées sont en principe des expressions de la culture scientifique d'un peuple. Elles sont une preuve de l'émancipation progressive de ce peuple de l'hostilité de la nature. Mais il ne suffit pas de maîtriser la nature pour être civilisé.
On n'est pas civilisé parce qu'on est riche de la richesse fugace de la matière. On n'est pas civilisé parce qu'on exhibe outrageusement les signes extérieurs de l'Avoir. On n'est pas civilisé par ce qu'on a et donc par ce qu'on possède de matériel. Un homme n'est pas civilisé parce qu'il possède une énorme fortune et donc parce qu'il brasse une somme considérable d'argent. Un peuple n'est pas non plus civilisé parce qu'il vit dans l'opulence. L'Avoir le plus éblouissant peut couver l'Etre le plus misérable. La richesse la plus criarde peut cacher la barbarie la plus inhumaine.
On est civilisé par son Savoir-Etre. Il s'agit de cette capacité qu'a l'individu ou le groupe d'aspirer à la sagesse, c'est-à-dire de rechercher de manière généreuse le Bien commun. Seule une âme qui développe des valeurs de vertu et qui les pratique peut se dire civilisée. La vertu publique se traduit par la Justice sociale. Elle se lit à travers la promotion et la protection du droit à la vie. Aucun individu ou aucune nation qui aspire à la civilisation ne peut ignorer ces exigences ou s'en écarter. On ne peut par exemple pas se prétendre civilisé en manquant de respect à l'homme et à sa dignité. On ne peut être civilisé en se moquant de la Morale. La civilisation ne se mesure pas seulement à la capacité de l'homme de domestiquer le cosmos mais surtout à son aptitude à le valoriser. C'est l'aspiration aux valeurs morales transcendantes et à l'effort de les pratiquer qui crée la civilisation et la manifeste.
Le progrès ne sera rendu possible que par d'autres moyens, par d'autres ressources que nous avons définies comme étant le développement des valeurs de civilisation. A défaut d'une telle pratique de la vertu, le discours public opposera une indigente phraséologie à la régression sociale pour couvrir la déchéance d'une couche trompeuse de vernis. Voilà pourquoi, imprégnée telle qu'elle est aujourd'hui d'immoralité, l'Afrique accédera bien difficilement au développement et donc à la civilisation.
NOTES
[1] Dans l'article intitulé "Comment la pensée devint unique", publié dans Le Monde diplomatique No 509, Août 1996, Mme Susan GEORGE fait l'historiographie du néolibéralisme pour montrer comment ce système économique prioritairement soutenu par les Américains de droite a pris son envergure internationale actuelle. p.16.
[2] Christian Chevanu, Document No 83, CFI, Mai 1995.
[3] Alexis-Michel Mugabushaka, "Retour en grâce du secteur public", Jeune Afrique économique No 85, novembre 1994.
[4] Engels écrit à ce sujet à Joseph Bloch : "D'après la conception matérialiste de l'histoire, le facteur déterminant dans l'histoire est, en dernière instance, la production et la reproduction de la vie réelle. Ni Marx, ni moi, n'avons jamais affirmé davantage. Si quelqu'un dénature cette position en ce sens que le facteur économique est le seul déterminant, il le transforme ainsi en une phrase vide, abstraite, absurde. La situation économique est la base, mais les divers éléments de la superstructure : les formes politiques de la lutte de classe et ses résultats - les constitutions établies une fois la bataille gagnée par la classe victorieuse, etc. - les formes juridiques, et même les reflets de toutes ces luttes réelles dans le cerveau des participants ; théories politiques, juridiques, philosophiques, conceptions religieuses et leur développement ultérieur en systèmes dogmatiques, exercent également leur action sur le cours des luttes historiques et, dans beaucoup de cas, en déterminent de façon prépondérante la forme. Il y a interaction de tous ces facteurs au sein desquels le mouvement économique finit par se frayer un chemin comme une nécessité au travers d'une infinie multitude de contingences". "Lettre de F. Engels à Joseph Bloch", in Oeuvres Choisies T. III. p. 509. Telle est la position de Engels qui me permet de penser que la matière n'est pas pour les matérialistes le seul déterminant réel de la vie.
Dr Daniel Tchapda Piameu enseigne la philosophie
au Cameroun depuis plusieurs
années. Il habite à Doaula et il est actuellement le correspondant du Syfia
[Système francophone d'information agricole, fax: (237) 39.25.13] pour le Cameroun.
Daniel Tchapda Piameu est l'auteur de plusieurs essais parmi lesquels:
Comment penser le temps? Prolégomènes aux questions actuelles
Ed. Nans, Yaoundé, 1993, 110 p. Il a plusieurs ouvrages en cours de publication.