Guy Ossito Midiohouan
Université d'Abomey-Calavi. Cotonou. Benin.
Le texte que l'on va lire montre que le pillage du savoir africain est aussi vieux que la colonisation. Il montre aussi qu'un "cerveau" n'a pas vraiment besoin de quitter l'Afrique pour fuir vers l'Occident. Qu'est-ce qui a conduit Léopold Panet, un jeune Sénégalais ayant vécu au début du XIXe siècle, à oublier ses racines africaines et à assumer si complètement le point de vue de l'Autre, au point de s'effacer et de perdre presque toute identité personnelle? Qu'est ce qui a poussé Panet à se vendre corps et âme à la France? et qu'est ce qui continue à pousser tant de jeunes Africains d'aujourd'hui à se conduire comme Panet ? Autant de questions complexes qui montrent que la fuite des cerveaux a des racines profondes dans l'Histoire. [Note de la rédaction] |
On ne dispose pas d'informations très précises sur les origines familiales de Léopold Panet (1820-1859). On sait seulement[1] que l'homme était un métis de Gorée, né dans un milieu modeste et orphelin de bonne heure. Il put malgré tout recevoir une instruction qui lui permit d'être nommé, le 11 juin 1838, "écrivain temporaire du Sénégal ". Il n'occupa ce poste que sept mois ; il en démissionna, le 15 janvier 1839, pour se livrer au commerce. On le retrouve, en 1846, aux côtés du commissaire de la Marine Anne Raffenel dans l'exploration du Kaarta, ce qui lui valut un éclatant témoignage de satisfaction de ce dernier et, en conséquence, la Légion d'Honneur, le 11 novembre 1848. Léopold Panet est le premier Sénégalais à avoir obtenu cette distinction.
Sur recommandation du baron Roger, ancien gouverneur du Sénégal, le ministre de la Marine met M. Panet (qui a repris du service dans l'administration, le 1er mars 1849, comme "écrivain de la Marine ") à la disposition du gouverneur du Sénégal pour une mission d'exploration du Sahara occidental. C'était une manière de contourner la vive hostilité des populations du Sahara aux Européens dont elles connaissaient les intentions hégémoniques[2]. M. Panet, arguait le baron Roger,
L'expédition ne fut pas, loin s'en faut, une partie de plaisir. Parti de Saint-Louis, le 6 janvier 1850, après une première tentative ratée quelques mois plus tôt, le voyageur triompha de tous les dangers et difficultés et arriva sain et sauf à Soueira, sa destination, le 25 mai.
De Soueira, Léopold Panet gagna Marseille par bateau, puis Paris où il séjourna un an, rédigeant le rapport de son voyage et soignant une maladie d'estomac qui s'était aggravée lors de son expédition. La Relation d'un voyage du Sénégal à Soueira (Mogador)[4] parue fin 1850 permet de saisir certains aspects des rapports des premiers intellectuels africains avec le pouvoir colonial[5].
Léopold Panet, agent de renseignements de la France et théoricien de la colonisation. |
Le voyageur sénégalais était en position d'agent de renseignements de la France, très officiellement chargé d'une mission d'espionnage dans une zone que les puissances coloniales européennes rivales cherchaient activement à pénétrer. Pour la France, ce voyage d'exploration avait pour but de reconnaître le moyen d'établir des communications par terre entre ses colonies du Sénégal et de l'Algérie. Léopold Panet tenait donc un carnet de route et notait soigneusement ses observations sur la géographie, la géologie, l'astronomie, la faune, la flore, les types humains, l'habitat, le commerce, le pouvoir politique, les mentalités, les moeurs et coutumes, l'histoire, la tradition orale, ainsi que toutes autres anecdotes ou informations pouvant se révéler d'une quelconque utilité comme celle-ci :
Cette position d'espion[6] à la solde de la France n'est source d'aucune espèce de conflit moral pour Léopold Panet qui l'assume au contraire avec fierté. S'il se considère comme "indigène sénégalais " (pp.31 et 100) et parle de "mes compatriotes du Sénégal, les indigènes je veux dire " (p.188), il ne manifeste nulle part dans son rapport une conscience d'appartenance africaine pouvant fonder des velléités de revendications identitaires ou nationalistes. Le discours qu'il développe est bien celui d'un Français conscient d'être au service de son pays, imbu de culture française[7], convaincu de la nécessité de défendre la colonisation et les intérêts français. Ainsi, mesurant les chances d'une pénétration française en Afrique, il écrit :
Arrivé à Noun, le 20 avril, une étape importante de son périple, Léopold Panet se lance à nouveau dans une longue théorie de la colonisation :
Comme on le voit, Léopold Panet ne se contente pas de noter ses observations ; il n'hésite pas à théoriser, à penser sans complexe, à opiner avec l'ardent désir d'apporter sa contribution à l'oeuvre de colonisation qu'il perçoit comme une noble mission de civilisation visant à faire reculer l'islam et le fétichisme, la barbarie et l'ignorance. Il se sent manifestement bien à sa place et dans son rôle parce que, pour lui, il est du devoir des "jeunes mulâtres du Sénégal ayant de l'intelligence, (de) prêter leur concours aux savants européens que le gouvernement envoie pour explorer l'Afrique " (p.21). Et s'il rend hommage au sens du devoir d'Anne Raffenel face à l'épreuve que lui imposa "un roi sauvage " (p.154), c'est qu'il voit en cet Européen un exemple que lui, l'indigène, se sent capable d'égaler, voire de dépasser. Son attachement à la France, "première nation du monde " (p.156), et à ses visées hégémoniques est sincère et sans faille :
La longue traversée des ténèbres ou l'Afrique Française vs l'Afrique barbare. |
Cette crédulité aveugle et présomptueuse en l'idéologie coloniale dans sa forme la plus primaire génère fatalement un discours foncièrement raciste où abondent les caractérisations globalisantes et les généralisations hâtives. Léopold Panet - nous l'avons déjà souligné - ne renie pas ses origines africaines ; mais son Afrique à lui est française : c'est l'Afrique des Blancs de France, des métis et des indigènes du Sénégal, entité largement illusoire, dont il s'estime le digne représentant. Ainsi, après avoir noté la coutume qui, chez les Arabes, impose au mari de rappeler à sa femme, à chaque fois qu'elle sort de sa maison, ses obligations conjugales, Léopold Panet ajoute le commentaire suivant :
L'autre Afrique, celle que la France cherche justement à conquérir et qui s'oppose à la première comme les ténèbres à la lumière, c'est "l'Afrique barbare ", celle des Nègres et des Arabes pour qui il n'a que mépris.
Ainsi Léopold Panet rapporte avec complaisance cet avis d'un prince arabe qui pense qu' "au Soudan (...) les populations nègres n'ont aucune religion et distinguent à peine leur droite de leur gauche " (p.57). Les Nègres sont des sauvages ; ils manquent d'intelligence ; ils sont ignorants, arriérés, paresseux, frustres et fatalistes. L'inconduite de son interprète et compagnon de route "jeune nègre où tous les vices connus viennent se personnifier " (p.181) ne fait qu'aggraver le cas de cette race.
Quant aux Arabes et aux Juifs avec qui il est resté constamment en
contact durant tout son voyage entre le Sénégal et le Maroc, il les trouve sauvages, superstitieux, fanatiques,
cupides, violents.
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Les rares fois où le mépris pour l'Arabe semble se tempérer jusqu'à laisser place à l'admiration et à l'éloge, c'est à Noun dont le cheikh, nommé Beirouk, paraît disposé à collaborer avec les Européens, particulièrement les Français, ceci expliquant sans doute cela. Léopold Panet fait même un parallèle entre le sens du devoir de Beirouk, l'Arabe, et celui de Raffenel, le Blanc français :
Avant d'ajouter, toujours concernant Beirouk :
Aux yeux de Léopold Panet, l'intelligence, la force de caractère et la hauteur d'esprit de son chef expliquent l'avancée de Noun dans la voie du progrès contrairement aux autres contrées traversées - une curieuse idée du progrès du reste :
La pénétration française a d'autant plus de chances de se réaliser dans cette région de l'Afrique qu'une ville comme Noun s'ouvre déjà au progrès.
L'attente déçue d'un habitant indigène pas comme les autres |
Tout dans le rapport de Léopold Panet montre qu'il se sentait plus proche de l'Europe et des Blancs que de l'Afrique et des Africains. Même dans le cadre restreint de la colonie du Sénégal de l'époque où, au nombre des citoyens français, on comptait non seulement les Européens blancs mais aussi les indigènes noirs et métis des quatre communes de Dakar, Gorée, Rufisque et Saint-Louis, il n'hésitait pas à épouser la cause des Européens contre les indigènes noirs. En tout cas, c'est ce que révèlent ses "observations sur le commerce du Sénégal - avantage d'un établissement à Ségo " qui constituent la dernière partie de son rapport. Léopold Panet y plaide pour un développement du commerce au Sénégal. Si le commerce stagne dans cette colonie, c'est parce qu'elle se limite à la gomme du Sahara qui n'offre que des pertes ruineuses, et qu'il ne cherche pas à dépasser le comptoir de Bakel, à pénétrer plus avant "pour arriver à Ségo (sic), Jdenné (sic) et Tounboutou (sic), en traversant le Bambouk aux mines d'or, ensuite au Fonta-Diallon (sic), tous pays riches donnant ensuite accès dans le coeur de l'Afrique " (p.181). Si les Anglais semblent avancer plus rapidement sur le plan des échanges commerciaux avec Ségo qui n'est pourtant qu'à 600 km de Bakel, c'est parce que les lois et les pratiques du commerce au Sénégal laissent à désirer.
Léopold Panet dénonce notamment l'ordonnance de 1842 qui soumet la traite de la gomme à l'intermédiaire indispensable de la population indigène. Selon lui, l'esprit de cette ordonnance, qui vise à favoriser la classe indigène de la colonie, est "excellent " mais il ne profite en réalité qu'aux Arabes et aux mauvais traitants
Il réclame donc la libéralisation de la traite de la gomme avec la participation directe des négociants européens et la création d' "associations fortes et entreprenantes pour le commerce du haut pays depuis le Fort de Bakel " (p.187).
Selon Panet, les traitants noirs sont "sans moeurs et sans éducation " (p.185), des "perturbateurs " (p.184) du commerce de la colonie. Les Européens, plus "intelligents ", doivent reprendre la situation en main et "se (mettre) donc à la tête de la population indigène " (p.182) pour ouvrir les voies de l'avenir.
Ces "observations" de Léopold Panet sur le commerce au Sénégal, ses jugements péremptoires sur les traitants noirs sont démentis par un autre métis sénégalais, Durand Valantin, dans son Mémoire rédigé à l'occasion de la pétition présentée à l'Assemblée Nationale par les commerçants européens du Sénégal publié en 1849[8]. L'addenda à la relation proprement dite de son voyage n'est-il pas une réponse de Léopold Panet à ce mémoire à l'instigation du groupe des commerçants européens résidant à Saint-Louis qui, dans une pétition en date du 18 mai 1849, réclament l'abrogation de l'ordonnance de 1842 ? Dans ce conflit qui, comme l'écrit Durand Valantin, oppose 46 Européens à 15.000 "indigènes", Léopold Panet, contrairement à Durand Valantin choisit le camp des Européens. On a des raisons de penser que ce choix n'est ni gratuit ni désintéressé.
Il y a manifestement chez Léopold Panet un effort constant pour oublier la composante nègre de son identité métisse, pour se fondre dans le camp des Blancs. Son voyage lui-même s'inscrit dans cette stratégie : il en attend une reconnaissance, comme un rachat, une adoption définitive par la race blanche et la France. S'il avait obtenu la Légion d'Honneur à 28 ans, c'était pour avoir été "le second de Raffenel " ; il lui restait à prouver qu'il était capable de prendre lui-même, comme un Blanc, la tête d'un projet ambitieux d'exploration. Dont acte.
On est quelque peu surpris de lire sous la plume de Cornevin :
Contrairement à ce que soutiennent Léopold Sédar Senghor dans sa préface à la réédition du rapport et János Riesz[9], il n'y a trace d'aucun sentiment national africain chez Panet. Il fait partie, comme l'écrit Cornevin, de "ces fonctionnaires ou prêtres (qui) se veulent Français à part entière " (p.28) mais qui, contrairement à leur congénère le député Durand Valantin, ne revendiquent rien de l'Afrique.
On sait que le Français blanc René Caillé (1799-1838) connut la gloire pour avoir "découvert " Tombouctou et Djenné en 1828. Léopold Panet qui fut le premier Français à traverser de part en part le Sahara occidental n'attendait rien de moins de son exploit. Il ne rencontra cependant auprès des commanditaires de son voyage eux-mêmes qu'une indifférence qui ressortissait au mépris. Cette attitude fâcheuse de l'administration française ne s'expliquait, selon lui, que par ... son origine africaine, ce qu'il déplore dans un langage à la fois compassé et édulcoré :
Notes
[1] Cf. Introduction à la seconde édition du texte. Voir aussi Robert Cornevin, "Léopold Panet (1820-1859), premier explorateur du Sahara mauritanien et premier écrivain africain de langue française ", in Bulletin IFAN, 30 (B), 3, juillet 1968, pp.1243-1255 ; Robert Cornevin, "L'énigme des dernières années de la vie de Léopold Panet (1820-1859) est enfin résolue ", in Notes africaines (IFAN, Dakar), 117, janvier 1968, pp.19-21 ; Roger Pasquier, "Un explorateur sénégalais : L. Panet, 1819 ? - 1859 ", in African History Studies (Boston), II, 2, 1969, pp.307-317.
[2] Ce qui expliquait la captivité et donc l'échec partiel de l'expédition d'Anne Raffenel (qu'accompagnait Léopold Panet) dans le Haut-Sénégal en 1846.
[3]Cf. Introduction à la seconde édition, p.12.
[4] La première édition de ce texte s'est faite en deux livraisons de la Revue coloniale (novembre et décembre 1850). En 1968, il connut une seconde édition sous le titre Première exploration du Sahara occidental. Relation d'un voyage du Sénégal au Maroc, 6 janvier - 25 mai 1850 (Paris, Le Livre Africain, 190 p.), avec une préface de Léopold Sédar Senghor et une introduction de Robert Cornevin. Nos références renvoient à cette dernière édition.
[5] Pour ce qui concerne le plaidoyer pour la reconnaissance de Léopold Panet comme un précurseur de la littérature négro-africaine d'expression française et la démonstration de la littérarité de son texte, voir l'introduction de Cornevin à la deuxième édition, et János Riesz, Les débuts de la littérature sénégalaise de langue française, Bordeaux, CEAN, Travaux et documents no.60, 1998, 50 p. János Riesz s'intéresse dans son étude à Léopold Panet et à David Boilat. Le texte concernant Léopold Panet a été repris dans Jean Bessière et Jean-Marc Moura (éd.), Littératures postcoloniales et représentations de l'ailleurs : Afrique, Caraïbe, Canada, Paris, Honoré Champion Editeur, 1999, pp.29-56.
[6] Pour réussir sa mission, Léopold Panet avait pris exemple sur René Caillé qui en 1827-1828 traversa le Sahara, déguisé en Arabe.
[7] A la date de son voyage, Léopold Panet, né à Gorée, alors âgé de 30 ans, n'a effectué qu'un seul et court séjour en France. Cela ne l'empêche pas d'écrire : "(...) Cette montagne forme une vaste terrasse où viennent s'appuyer une masse de collines, où l'agglomérat ferrugineux joue un grand rôle, pendant que celle-ci est entièrement composée de grès dur, dont les blocs énormes égalent en grosseur le dôme des Invalides " (p.60) ; "Déjà même, dans l'élan de mon enthousiasme, je croyais voir les campagnes et les prairies d'Europe dans leur plus belle époque de floraison " (p.63) ; "Linguère est assistée, pendant cette cérémonie, d'une suite nombreuse chantant et battant des mains, tout en exécutant une rédova qui ferait l'envie des habitués du Château-Rouge " (p.96) ; " De Termâtakour, après quelques heures de marche, on arrive dans l'Ouad-Dra'a, grande rivière qui se jette sur la mer et dont le cours indéterminé, d'après les indigènes, se prolonge bien loin. A l'endroit où nous traversâmes, elle avait de l'eau pour une hauteur de 60 à 70 centimètres. Son cours était E. O. Sa largeur, dans cet endroit, peut égaler celle de la Seine au pont des Arts (environ 150 mètres) " (p.142) ; " Les femmes, petites en général, outre leur beauté, sont encore remarquables par leurs petits pieds et des mains qui feraient l'envie de plus d'une élégante Parisienne " (p.180). Il est vrai que ce texte, rédigé à Paris, était destiné aux fonctionnaires du Ministère français de la Marine et, plus largement, aux Européens.
[8] Cf. Guy Ossito MIDIOHOUAN, "La Révolution française et l'émergence du nationalisme des élites africaines : le cas de Durand Valantin ", in Université, recherche et développement (revue pluridisciplinaire de l'Université de Saint-Louis du Sénégal), no..1, mars 1993, pp.79-92.
[9] Cf. János Riesz, Les débuts de la littérature sénégalaise de langue française, pp.26-27. Que le programme colonial de civilisation conçu par L. Panet soit plus éclairé et plus honnête que l'Essai sur l'inégalité des races humaines de Gobineau ne peut être tenu pour un mérite nationaliste. Panet était un esprit ordinaire qui se mêlait naïvement de théoriser un système qui lui échappait totalement. Il s'en était rendu compte lui-même par la suite. Il n'est pas juste de le comparer à un Lamine Senghor dont l'anti-colonialisme était radical.
[10] Cf. Introduction, p.21.
Bibliographie
Cornevin, Robert, "L'énigme des dernières années de la vie de Léopold Panet (1820-1859) est enfin résolue ", in Notes africaines (IFAN, Dakar), 117, janvier 1968, pp.19-21.
Cornevin, Robert, "Léopold Panet (1820-1859), premier explorateur du Sahara mauritanien et premier écrivain africain de langue française ", in Bulletin IFAN, 30 (B), 3, juillet 1968, pp.1243-1255.
Cornevin, Robert, littératures d'Afrique noire de langue française, Paris, P.U.F., 1976. Voir le chap.III, "Les précurseurs au XIXe siècle ".
Midiohouan, Guy Ossito, "La Révolution française et l'émergence du nationalisme des élites africaines : le cas de Durand Valantin ", in Université, recherche et développement (revue pluridisciplinaire de l'Université de Saint-Louis du Sénégal), ndeg.1, mars 1993, pp.79-92.
Panet, Léopold, Première exploration du Sahara occidental. Relation d'un voyage du Sénégal au Maroc, 6 janvier - 25 mai 1850, préface de Léopold Sédar Senghor, introduction de Robert Cornevin, Paris, Le livre africain, 1968.
Pasquier, Roger, "Un explorateur sénégalais : L. Panet, 1819 ? - 1859 ", in African History Studies (Boston), II, 2, 1969, pp. 307-317.
Riesz, János, Les débuts de la littérature sénégalaise de langue française, Bordeaux, CEAN, Travaux et documents no.60, 1998.
Riesz, János, "'Des carnets imprégnés de sang' : le récit de Léopold Panet sur son voyage de Saint-Louis au Sénégal à Mogador (Maroc) du 5 janvier au 25 mai 1850 ", in Jean Bessière et Jean-Marc Moura (éd.), Littératures postcoloniales et représentations de l'ailleurs : Afrique, Caraïbe, Canada, Paris, Honoré Champion Editeur, 1999, pp. 29-56.
Senghor, Lamine, La violation d'un pays, Paris, Bureau d'Editions, de Diffusion et de Publicité, 1927.
Valantin, Durand, Mémoire rédigé à l'occasion de la pétition présentée à l'Assemblée Nationale par les commerçants européens du Sénégal, Bordeaux, Imprimerie des Ouvriers-Associés, 1849..
Guy Ossito Midiohouan est professeur de littérature à l'Université Nationale du Bénin, critique littéraire, essayiste et nouvelliste. Au nombre de ses publications les plus récentes, on relèvera : Bilan de la nouvelle d'expression française (Cotonou: SPU, 1994); Aimé Césaire pour aujourd'hui et pour demain (Saint Maur: Sépia, 1995); Maraboutique (Cotonou: Editions du Flamboyant, 1996); "Les 'tirailleurs dahoméens' ou la dignité des esclaves" Africultures 11 (octobre 1998), pp.20-24. En 1999, il a aussi organisé l'exposition littéraire : "Le Bénin littéraire : 1980-1999". Bio-bibliographie sur le WEB [https://www.er.uqam.ca/nobel/r16130/auteur/midi/index.htm]. |
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