Mots pluriels
    no 9. Janvier 1999.
    https://www.arts.uwa.edu.au/MotsPluriels/MP999tm.html
    © Tita MANDELEAU


    N comme Nouvelle - N comme Nouvelle - N comme Nouvelle

    Vieux Djo

    UNE NOUVELLE
    de

    Tita MANDELEAU

    Prière de lire la notice sur la protection des droits d'auteur


    E t si je suivais à la lettre les mots d’ordre du G.P.A.G., notre Grand Parti d’Avant-Garde qui prône le Retour-à-la-Terre-auprès-de-nos-braves-paysans? se demandait Gaston. Une fois là-bas avec ma femme Agnès et nos trois gosses, je serai bien à l’aise. Ma femme maniera la daba pour retourner le sol de nos propres champs et nos enfants butteront l’igname au lieu de courir après Le Diplôme, car aujourd’hui-là, le pays est trop conjoncturé pour qu’un "papier-de-Blanc" assure encore l’impudente impunité d’hier! Chaque jour, je rapporterai de la chasse assez de viande de brousse pour nourrir les miens, au lieu de les voir mâcher jusqu’à-fatigué le demi-kilo de viande-avec-os qu’Agnès ramène au foyer les jours de fête uniquement. Chaque soir, à la veillée, ma famille se joindra aux villageois pour chanter les bonnes vieilles mélopées traditionnelles que je commence pour ma part, à oublier. Mes parents qui n’ont rien connu d’autre depuis que le premier ancêtre est descendu du ciel au bout de la Chaîne Sacrée, ont-ils été moins heureux pour autant?... Il en était là, de ses pensées moroses, lorsqu’il entendit frapper et appeler ainsi à sa porte:

    - Kôkôkô? C’est pas toi qu’on a appelé Gaston?... Le fils de Vieux Djo?"

    * * *

    ...Les mains crispées sur le volant de la "bâchée" que son Patron lui avait obligeamment prêtée, il ne décolérait pas. Ah! Elle était joliment respectée la tradition aujourd’hui. Au village là-bas, ils étaient devenus fous ou quoi? D’abord, son Vieux était décédé subitement, et cette façon "courte maladie" était déjà assez inquiétante en soi. Ensuite, en tant que fils aîné, c’était à lui, Gaston, que revenait le devoir d’offrir le cabri à sacrifier sur la tombe paternelle lors des funérailles.

    Or, les gens du village l’avaient enterré suu..êê, en douce comme ça, dans leur faux cimetière rongé par les broussailles, quand nul n’ignore que le corps de tout défunt doit être impérativement ramené dans le village de ses parents maternels afin d’y être inhumé. Mais ça là... c’était quelle manière de zorobi, ça? Sauvages de la brousse, va! Et voilà que plus de six mois après l’enterrement, on le faisait prévenir par un membre du lignage paternel qui ne l’avait même pas reconnu par-dessus le marché. Quand bien même, il n’aurait plus donné de ses nouvelles au village depuis longtemps, était-ce une raison suffisante pour faire fi de son autorité de nouveau chef de la famille et le ridiculiser ainsi? Venir gâter son nom dans Blafouêdougou-ici, où chacun le connaissait! Où chacun le respectait dans son travail et dans son foyer!

    - Façon je vais ambiancer le coin, on va voir qui est qui! avait-il grincé en adressant un dernier geste d’adieu à une Agnès plus perplexe qu’inquiète.

    Maniant la bâchée pendant six heures d’affilée avec la dextérité et l’assurance du propriétaire nanti, il avait débouché en trombe et au bord de l’apoplexie dans le village, sa colère ayant décuplé lorsqu’il avait dépassé le petit cimetière si mal entretenu.

    - Non mais... vous-là, c’est quoi? hurlait-il quelques minutes plus tard en repérant le tertre que les Anciens du village doigtaient pour lui d’un geste vague. Avez-vous fait veiller le corps de mon père pendant les quatre jours de rigueur? ajouta-t-il tout secoué de spasmes. On poussa aussitôt devant lui sa vieille tante Ernestine, veuve depuis cinq ans.

    - On ne savait pas alors comment te joindre, mon fils; aussi avons-nous procédé aux funérailles du mieux possible. Ce sont mes propres enfants qui ont lavé le corps de leur oncle avec de l’eau chaude, sa tête reposant dans sa main droite. J’ai ensuite veillé sur son grand sommeil pendant trois jours et quatre nuits après avoir recouvert son corps avec un pagne neuf, comme le veut la coutume...

    Quoiqu’au trois-quarts soulagé par la fermeté de ton de sa vieille parente, Gaston avait alors enflé la voix.

    - Et QUI a donné à tes fils l’autorisation de creuser la tombe pour mon père alors que moi, son héritier direct, je n’étais même pas au courant de son décès? Il y a quelque chose qui NE CLOCHE PAS dans le village-ici! martela-t-il en français pour mieux impressionner son auditoire.

    Bien entendu, il ignorera toujours que, sur le moment, certains villageois avaient eu l’envie furieuse de lui répondre par des quolibets bien sentis, tant sa soudaine mémoire de la Tradition leur avait paru encore plus incongrue que sa vertueuse indignation. Plus tard, bien plus tard, d’autres raconteront à la veillée qu’ils s’étaient retenus à grand peine de le gifler net-sur place, voire de le chicoter comme un Garde de Cercle envers les gens du pays du temps des Colons, tant son outrecuidance dépassait les bornes. Mais là, pour l’instant, avec ses lunettes noires façon-Rasta, son costume Abaco de tergal bleu-nuit et ses chaussures en cuir impeccablement cirées, Gaston leur en imposait.

    - Ecoute, mon fils! dit alors de Chef de village d’un ton cérémonieux. La mort a attrapé ton père à la petite saison des pluies qui est une période de grande chaleur où les morts s’abîment vite. Nous avons dû nous résoudre à enterrer Vieux Djo dans notre cimetière ici, parce que c’était trop difficile de te prévenir tout de suite, toi son fils aîné, parti te nover dans la Capitale là-bas, au milieu des Blancs.

    Des raclements de gorge et des hochements de tête apprécièrent discrètement les paroles du Chef qui rivait son clou à ce citadin aux allures de Blanc tandis que des commentaires fusaient deçà, delà.

    - Nous savons bien que le silence n’est pas un oubli...

    - Mais aussi, comme nous n’avions pas ton adresse...

    - Le cadavre-là ne pouvait pas attendre, ho!

    - De toutes façons...

    Même si dans l’assemblée, certains reniflaient de colère, tous cependant s’approchèrent de Gaston, la mine compatissante.

    - La coutume a été bien respectée, mon fils!

    - Or que tu n’étais même pas là...

    - La tombe de Vieux Djo a été orientée est-ouest comme le veut la coutume...

    - Son corps a été roulé dans une natte toute neuve...

    - Et puis on l’a posé sur le brancard...

    - Devant lequel tout le village a défilé avec respect...

    - Afin de lui rendre un hommage mérité!

    Ils l’entouraient de paroles amicales, déplorant avec bruit le grand vide laissé dans leur vie paisible par Vieux Djo.

    - Moi, j’ai donné à Vieux Djo un "jeton" de vingt-cinq pour son tabac dans l’au-delà! se vanta l’un.

    - C’est nous autres qui lui avons offert le pagne kita pour qu’il se présente correctement au Royaume des Morts! rétorqua un autre pendant que, timidement, les femmes se présentaient à leur tour devant lui.

    - Nous, les femmes du village, nous lui avons apporté son dernier repas...

    - Composé de calebasses pleines de riz cru décortiqué...

    - Avec quelque calebasses de riz non décortiqué.

    Devant tant de témoignages de bonté, Gaston ne put résister au plaisir d’ironiser.

    - Après quoi, vous avez soigneusement récupéré tous les cadeaux de deuil, pour que les neveux de mon père, c’est-à-dire les fils de la vieille Ernestine puissent se les partager, n’est-ce pas?

    - Naturellement! répondirent les villageois d’une seule voix. Soupçonneux, certains d’entre eux tinrent cependant à préciser "C’est la coutume, kê!"

    - Depuis le moment où ils ont été désignés pour inhumer ton père juqu’au moment où ils ont comblé sa tombe avec de la terre, les fils de la vieille Ernestine sont restés sans manger un seul grain de riz, sans parler à âme qui vive et sans porter d’autres vêtements que la rituelle ceinture de feuilles... et toi-là, tu viens dans le village-ici pour dire quoi? nasilla une voix masculine.

    L’homme qui s’adressait ainsi à lui, n’était autre que celui qui avait déjà "fermé les oreilles" de ses beaux-parents à d’autres prétendants, en leur rachetant la plus jolie des deux veuves de Vieux Djo mais Gaston n’écoutait plus. Par cet enterrement hâtif, ses parents paternels avaient définitivement "versé sa figure par terre"; alors submergé de colère et de honte, il avait tourné les talons, regagné la bâchée et claqué la portière après avoir sifflé entre ses dents:

    - Bon, ça suffit comme ça! Si on me cherche dans le village-ici, on va trouver garçon!

    Les mâchoires crispées, il avait allumé le contact. La camionnette asthmatique avait toussoté, lâché une pétarade, brouté le sol quelques secondes, puis bondi sur le chemin caillouteux qui longeait le petit cimetière perdu dans les broussailles...

    ...La nuit avait été particulièrement douce. Les membres reposés, les villageois ragaillardis ouvraient la porte de leur case sur une aube fraîche et les jeunes filles, elles-mêmes, oubliaient de serrer leur figure et de bougonner devant la corvée d’eau à aller puiser jusqu’au marigot. Comme chaque jour, elles longeaient le cimetière non clôturé et n’auraient sans doute rien remarqué si l’une d’elles ne s’était pas arrêtée là, en bordure de route, pour arracher une épine fichée dans son talon. Les yeux écarquillés, elle avait contemplé la tombe béante et poussé un hurlement à réveiller tous ceux qui dormaient là, de leur dernier sommeil. Dix secondes plus tard, elle fonçait coudes au corps, suivie ou dépassée par ses amies qui, comme elle, avaient jeté leur seau de plastique, leur bassine émaillée ou leur calebasse pour courir plus vite en direction du village.

    - Mais...c’est quoi?

    - Un mort s’est levé de là!

    - Ayi...iiii???

    - Mais...regardez! Un mort s’est levé de là...c’est sûr!

    - Ayii...ya!!!

    Sous la conduite du Chef, les villageois accourus avaient formé un cercle autour de l’excavation et les femmes qui, prudentes jusque-là, les avaient suivis à distance respectueuse, s’enhardissaient peu à peu.

    - Djiii!... Une jolie femme nommée Edwige avait poussé un cri de surprise. Sa mémoire ne pouvait pas la tromper. Il fallait qu’elle en ait le coeur net, aussi interrogea-t-elle son époux : "Mais... Eugène ? Est-ce que ce n’est pas Vieux Benoît qui est là ?... Oui, ton oncle, Vieux Benoît!... Ce n’est pas lui qui a reposé dans le trou-là jusqu’à aujourd’hui?"

    - Djiiiiiii!... répéta le choeur des femmes qui s’étaient toutes faufilées au premier rang parmi les hommes. Cela suffit à l’assemblée pour se rappeler que:

    - En tout cas!... La femme-là a raison, kê!... Le corps qui a enterré là deupi.iiis, c’est à qui???

    - C’est bien la tombe de Vieux Benoît! confirma Eugène et il bondit en arrière si brusquement que le Chef, à ses côtés, faillit tomber à la renverse. La stupéfaction était à son comble et il y en eut même parmi eux, qui se vexèrent.

    - Mais...comment ça se fait, ça?... Et où il est parti comme ça ? marmotta un vieillard édenté, l’air courroucé car Vieux Benoît avait été son meilleur ami et son confident.

    - Mais...c’est quelle affaire, ça ? fit le Chef d’un ton sec.

    - Mais ça-là...ça veut dire quoi, même ? renchérit celui qui rêvait de remplacer le Chef.

    - Pourquoi Vieux Benoît a décidé de quitter là ? répétait le vieil homme édenté, les sourcils froncés de concentration.

    - C’est vrai, ça ! On n’a pas idée de fléguer le coin, fissa-fissa comme ça ! claironna un des jeunes fils du Chef qui récupérait d’une année sur l’autre les nouveaux mots glanés auprès des étudiants revenus en vacances dans le village.

    - Moi, j’aimerais bien savoir ce qui l’a fait tcholo le coin, vite fait comme ça ! entêta le vieillard édenté.

    - Un homme si paisible!... ajouta, mélancolique, sa vieille épouse qui avait jadis été troublée par un Benoît jeune et beau.

    Entretemps, Eugène qui avait repris ses esprits, s’était avancé à l’extrême bord du trou et penché au-dessus de la fosse, il scrutait chaque motte de terre, chaque touffe d’herbe, chaque brindille de paille, chaque caillou.

    - On l’a peut-être bien aidé à sortir de là!...articula-t-il enfin d’une voix blanche.

    - L’enfant-là, il dit quoi, même ? s’irrita aussitôt le Chef qui n’aimait pas du tout la tournure que prenait cette affaire; mais comme il était le Chef, il prit son air le plus compassé pour s’accroupir au bord du trou en faisant craquer ses jointures. Les Anciens l’imitèrent derechef et se mirent à fouiller, eux aussi, le caveau, de leurs yeux striés de rouge mais toujours perçants.

    - Il n’y a aucune marche creusée dans le talus, ni aucune trace d’échelle; or, vu sa grande faiblesse au moment de sa mort, Vieux Benoît n’aurait jamais pu grimper tout seul ce talus glissant! diagnostiqua l’un d’eux.

    - Mais... pourquoi il a tcholo le coin, vite fait comme ça ? serinait toujours le vieil édenté.

    - C’est qu’on l’a aidé à sortir de là ! décréta le plus jeune des Anciens en constatant que la terre, au fond du trou, avait été piétinée. Regardez!... Là ! Vous voyez ?... Ce ne sont pas des traces de chaussures, ça ? ajouta-t-il, tout excité par sa découverte. Parfaitement visible une fois qu’on y prêtait attention, l’empreinte moulée de gros talons, à l’extérieur biseauté, s’enfonçait dans la glaise. Les témoins en convinrent sans hésiter en opinant vigoureusement du bonnet pendant que, fier de ses talents de détection, l’homme parachevait sa démonstration.

    - Qui ne sait pas que des talons rabotés à l’extérieur sont les marques évidentes de celui qui a renoncé aux sandales aérées de ses ancêtres et s’obstine à comprimer bêtement ses orteils d’Homme-de-la-Terre dans des chaussures faites par et pour l’Homme-de-la-Ville?

    Malgré la gravité de l’heure et la solennité du lieu, les spectateurs riaient à gorge déployée, sauf le Chef que cette volatilisation confirmée secouait de tremblements incoercibles.

    - M...mais qu..qui p...peut en vou...vouloir à V...vi...vieux B...Benoît co...comme ça ? répétait-il en chevrotant comme un cabri. Est-ce qu..qu’on ne lui avait p...pas fait des fu...funérailles magnifiques en p..présence de t...tous les siens?

    - En tout cas ! fit une voix coléreuse.

    - Ce qui n’avait pas été du tout le cas pour Vieux Djo, son voisin de concession à perpétuité, par contre ! ricana Edwige, toujours aussi prosaïque. Auriez-vous déjà oublié le sandale que son fils est venu faire dans le village-ici ? ajouta-t-elle d’un ton persifleur pendant qu’un concert d’exclamations accueillait ses remarques.

    - Djiii!... Wôôô!... Ah bon?... Mais, voilà pourquoi!

    - Quand son fils qu’on a appelé Gaston-là il est venu dans le village-ici... Il a fait malin sur nous dans sa vieille bâchée-là... Avec son gros pied de gaou bouseux bien fermé comme ça dans la chaussure cirée, ho!... Un faux type, comme ça !... Et tout ça-là, c’était pour venir voler le corps de son père seulement... U-ni-que-ment !... Corps de Vieux Djo qui est à côté-là, toujours!... En tout cas!... Or que c’est corps de Vieux Benoît qu’il a pris à côté-là... Net-sur-place!... En même temps il était loin... Faux garçon, va!... Hé, Dieu!

    Bien que la mine sévère du Chef ne leur en laissât guère le choix, l’envie de rire le disputait à l’indignation dans l’assemblée et ce fut la tête baissée mais les yeux plissés de rires contenus qu’ils écoutèrent le verdict de l’autorité du village émis d’une voix ferme où perçait un intense soulagement.

    - Bon ! Et moi je dis que le responsable de cette pagaille doit ramener Vieux Benoît ici... Germain ! c’est toi qui seras encore notre Messager. Retourne à Blafouêdougou là-bas et dis à l’enfant-là qu’il n’a qu’à ramener Vieux Benoît tout de suite dans son village-ici; autrement ça va chauffer pour lui, c’est compris ? conclut-il d’un ton sans réplique.

    ... Les pluies qui s’étaient déversées sur la ville depuis une dizaine de jours avaient cessé, et l’humidité qui flottait derrière elles ajoutait une douceur inespérée à l’atmosphère engourdie de Glafouêdougou. Gaston s’éventait mollement avec le journal du soir, en prenant le frais dans la cour de sa concession. Il pensait au village là-bas où il devait faire vraiment bon avec le retour de la grande saison des pluies. La chaleur avait été torride la dernière fois qu’il y était allé pour les funérailles. Il n’avait lésiné sur rien et Vieux Djo avait eu des obsèques dignes de lui. Au village là-bas et à partir de maintenant jusqu'à on ne dit pas, on parlera des dépenses somptuaires qui avaient marqué le retour de Vieux Djo au bercail maternel et on le citera, lui Gaston, en exemple de vertu filiale. Son nom ne sera plus gâté nulle part.

    Il sourit de contentement car il avait rempli son devoir, mais il se rappellerait longtemps encore comment il avait ramené les restes macabres de son Vieux par une nuit sans lune, avec la complicité de deux neveux... Contact coupé, la bâchée garée en contrebas du cimetière pour ne pas donner l’éveil, même si en cette saison de labour, le village se couchait avec les poules et que la fatigue endormait leur méfiance. Ils s’étaient, quant à eux, enfoncés avec courage dans la nuit et, grâce à sa lampe-torche, ils avaient atteint les abords de la tombe où l’un de ses neveux lui avait tendu la bêche dont il s’était prémuni... Le corps de son père ne pesait pas bien lourd contre lui, mais la peur lui donnait des jambes de coton. Il avait dû s’y reprendre à plusieurs fois avant de caler le paquet mortuaire sur son épaule et le faire basculer vers ses acolytes pour qu’ils le hissent hors de la fosse... Maintenant il avait la conscience tranquille. Il s’était conduit en bon fils et il avait respecté les coutumes.

    Il s’était levé de sa chaise longue pour s’étirer de tous ses membres et s’apprêtait à regagner la chambre où dormaient déjà les gosses aux côtés d’Agnès, lorsqu’une voix vaguement familière éclata dans son dos.

    - Kôkôkô?... Ce n’est pas toi qu’on a appelé Gaston ? Le fils de Vieux Djo?

    © Tita MANDELEAU


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