Anny Wynchank
Université du Cap
L'enfance et l'adolescence ont été représentées dans de nombreux films ouest africains[1] et l'oeuvre du cinéaste sénégalais Djibril Diop Mambety s'inscrit dans cette tradition. Les enfants et les adolescents sont présents dans tous ses films. Les premiers apparaissent dans de brèves séquences, simples témoins amusés et furtifs de certaines scènes, dans Touki Bouki (1973), Hyènes (1992) et Le Franc (1994). Les seconds forment les personnages centraux des moyens métrages Badou Boy (1966/1971), et La Petite vendeuse de Soleil (1998). Parlons Grand-mère (1988) présente les deux enfants filmés par Idrissa Ouedraogo pour son film Yaaba (1988).[2]
Mambety se voulait le protecteur des enfants. L'amour qu'il leur portait s'était manifesté par la création de la "Fondation Yaadikoone" qu'il avait conçue pour soutenir "les enfants démunis". Cette Fondation avait pour objectif "de s'occuper de l'enfance de façon organisée". "Il ne faut pas laisser ce domaine uniquement aux étrangers, avait déclaré Mambety. Nous devons nous occuper nous-même de notre maison" (Sidwaya, no.1069, 1988). Mambety continua jusqu'à la fin de sa vie à accorder son soutien à cette Fondation, au profit de laquelle il avait fait généreusement projeter Touki Bouki lors d'une soirée spéciale au FESPACO de 1987, et à laquelle il fit don de ce même film (Sidwaya, no.720, 1987).
Le but de cette étude est de montrer comment a évolué l'attitude de Mambety par rapport à la société sénégalaise, en comparant le monde dans lequel il plonge ses enfants et ses adolescents dans ses premiers films, d'une part, et dans sa dernière réalisation, La Petite vendeuse de Soleil, de l'autre.
Un coquin aimable |
Dans son premier film, la farce Badou Boy (1966/1971), Mambety relate une journée dans la vie d'un jeune garçon de Dakar. Ce film a donc pour héros un adolescent de quatorze/quinze ans, vaguement délinquant, recherché par la police parce qu'il est coupable de quelque méfait. Badou Boy est poursuivi par le lourd gardien de la paix, All. Et le cinéaste nous fait suivre ses déambulations et ses aventures à travers la ville. Mambety part d'une situation classique qui est proche du gag - le gendarme pourchassant le jeune héros - mais la situe dans un contexte africain.
Mambety se souvient peut-être des classiques qu'il avait dû voir au Ciné-Club de Dakar où il travailla pendant un certain temps, en particulier des films de Charlie Chaplin, car son héros présente beaucoup des caractéristiques du personnage de Charlot. Badou Boy semble être un descendant direct de ce dernier, l'opprimé qui vit de son intelligence et de sa présence d'esprit. Et justement, la désignation anglaise "Boy" dans le nom Badou Boy, a une résonance américaine moderne. C'est le synonyme du mot kid, que nous retrouvons dans le film éponyme du célèbre comédien, The Kid. Comme les héros de Charlie Chaplin, Badou Boy est un coquin asocial, un peu voyou, intelligent et aimable, qui finit par triompher de l'absurdité et de la pesanteur du Pouvoir représenté par le massif All. Il n'est pas matérialiste et l'argent l'intéresse moins que les qualités de coeur. A la fin du film, il reste pauvre comme devant, tandis que, ayant offert au mendiant la bourse pleine qu'il a trouvée, et récupéré la cora que le mendiant a abandonnée avant de fuir, comme les héros de Charlie Chaplin, on le voit de dos, s'éloigner dans le lointain, pour aller trouver d'autres aventures.
Une vie misérable |
La Petite vendeuse de Soleil (1998), dernier film de Mambety, met également en scène des enfants et des adolescents et se trouve dans la continuité de Badou Boy. Bien peu de problèmes ont été résolus: la misère et l'injustice se trouvent encore à chaque coin de rue, mais l'attitude des enfants vis-à-vis de soi-même et des autres a changé. La Petite vendeuse de Soleil présente les tribulations, au cours de trois journées de sa vie, d'une fillette infirme de dix/onze ans, Sili Laam, qui décide de vendre le quotidien dakarois le Soleil. Ce n'est qu'une enfant, mais elle a déjà de sérieuses responsabilités; elle doit venir en aide à sa grand-mère aveugle et, dit-elle, "nourrir sa famille". Mambety va montrer comment l'initiative, la volonté et la bonne humeur de la gamine viennent à bout des difficultés d'une vie misérable, multipliées du fait de son handicap. La petite est doublement handicapée car, d'une part, elle a besoin de béquilles pour marcher, d'autre part, comme son nom l'indique, elle appartient à la caste des travailleurs du cuir, l'une des plus vilipendée du Sénégal (California Newsreel, 1998).
Le début de La Petite vendeuse de Soleil nous laisse attendre un film sombre, qui porterait à l'écran certains stéréotypes attachés à l'Afrique. En effet, le film commence par des scènes qui montrent que la pauvreté régnant à Dakar force beaucoup de gens, jeunes et vieux, à mendier ou à accomplir des tâches inhumaines et abrutissantes pour survivre, comme celle du casseur de pierres. Le film indique aussi que l'injustice et la méchanceté sévissent, puisqu'une femme est accusée faussement d'avoir volé et elle est arrêtée pour cela. Cette injustice frappera également notre héroïne: les garnements vendeurs de journaux, jaloux, tourmentent méchamment Sili parce qu'elle a osé envahir leur territoire et gagner sa vie comme eux. Cependant, Mambety ne s'arrête pas à ces stéréotypes, quoiqu'ils reflètent le réel. Il a trouvé une autre réalité dans sa ville. Malgré les épisodes fâcheux montrés dès les premières séquences, le film laisse à la fin une impression d'espoir. L'atmosphère générale que crée Mambety dans son film, loin d'être déprimante, nous laisse avec un sentiment de confiance et d'optimisme. Mambety ne veut pas désespérer.
Un monde bienveillant |
Il semble que la présence de la petite vendeuse de Soleil transforme le monde autour d'elle. Et Mambety représente par un filmage continu l'univers bienveillant où vit Sili Laam. Au contraire, dans son film de 1973, Touki Bouki, la structure entrecoupée et bouleversée du film, la fragmentation du montage, exprimaient l'agressivité d'une vie urbaine âpre et violente. Dans La Petite vendeuse, Mambety suit pas à pas son héroïne dans une ville qu'il présente intentionnellement comme bienveillante, où rien de bien méchant ne semble pouvoir lui arriver. La petite infirme s'attire le bon vouloir et la sympathie des grandes personnes. Ainsi, les gérants du dépôt de journaux montrent beaucoup de bonté et de civilité à son égard. La femme, qui attend l'arrivée du bateau au port, lui prête gentiment ses longues vues. Alors que, dans les films précédents, Mambety présentait certaines matrones - la mère de Badou Boy, la tante Oumi dans Touki Bouki ou la logeuse de Marigo dans Le Franc - comme des mégères acariâtres et hostiles dont la voix retentissait d'une manière hargneuse, dans La Petite vendeuse, la vieille grand-mère de Sili Laam est une personne digne et respectable. Elle aussi crie à tue-tête pour recevoir l'aumône, mais ce sont des prières qu'elle clame - des chants traditionnels religieux. Après avoir défié l'agent de police, Sili aurait pu être emprisonnée injustement, comme les enfants dans le film de Gnoan M'bala, Ablakon. Mais le Commissaire de police la traite avec considération et respect. Il n'a ni l'arrogance ni la hauteur de celui dont on entendait la voix dans Badou Boy. Il écoute les explications de Sili et la prend au sérieux. C'est un homme juste puisqu'il fait libérer la femme accusée et emprisonnée sans preuve. Mambety montre Sili Laam faisant face aux accusations du policier et lui répondant calmement, car elle est consciente de ses droits. Plus tard, elle n'a pas peur du Commissaire de police à qui elle explique ce qui s'est passé. "Je vends le Soleil" lui annonce-t-elle gravement, lui montrant son reçu. Ce sont là ses lettres de crédit. Elle exige même les excuses du policier qui l'a faussement accusée. Même Yaadikoone, le bandit de grands chemins, héros de Mambety, bienfaiteur des enfants et des pauvres, est indirectement présent dans ce dernier film: les journaux annoncent que le fils de Yaadikoone s'est évadé de prison, et ceci est une bonne nouvelle. Quant aux jeunes vendeurs de journaux, ils sont plus chahuteurs que criminels. Ils menacent Sili pour l'effrayer, mais ne font rien d'autre que de la bousculer ou de lui voler sa béquille. Pour faire contrepoids à l'agressivité des gamins qui bousculent Sili, Djibril a placé, d'abord, le garçon plein de sollicitude qui l'accompagne chaque jour à Dakar, qui s'inquiète de son bien-être et l'aide à s'installer dans sa charrette, et plus loin, Babou Seck, son nouvel ami, qui lui vient en aide et la protège contre les attaques des garnements. Mambety donc volontairement montre un monde bienveillant qui pour lui, existe à côté de l'autre.
Bonne humeur, courage et dignité |
Mambety ne présente jamais Sili Laam sous un aspect pathétique. On n'entend jamais la petite s'apitoyer sur son sort. Au contraire, elle est l'exemple de la bonne humeur, du courage et de la dignité. C'est le sourire radieux de Lissa Baléra, la petite infirme qui joue le rôle de Sili Laam, qui a arrêté Mambety, lorsqu'il l'a découverte, mendiant à la porte d'un supermarché, à Dakar. Ce sourire rayonne et illumine le film comme un soleil. Justement, la signature de Sili Laam sur le reçu qu'on lui donne au dépôt de journaux est un soleil. Comment expliquer autrement que par l'association soleil/sourire, le fait que Sili vende Le Soleil, journal du gouvernement, au lieu de Sud, journal du peuple, comme le lui suggère son ami? Mambety justifie cette association Sili/Soleil quand il fait déclarer à la petite: "Je reste avec Le Soleil. De cette manière, le gouvernement sera plus près du peuple".
Malgré son handicap et son jeune âge, pleine d'énergie et de courage, elle se donne comme devoir de pourvoir aux besoins des siens. "Il me faut nourrir ma famille" annonce-t-elle avec sérieux et conviction au garçon qui la prend avec lui à Dakar où elle mendie. Un jour, lasse de tendre la main et d'attendre l'aumône comme le font tous les mendiants assis en rang, elle décide de gagner sa vie en vendant le Soleil, un quotidien de Dakar, comme les gamins qui l'ont bousculée. "Ce que les garçons peuvent faire, les filles le peuvent aussi" annonce-t-elle avec assurance à sa grand-mère.
Le courage et la persévérance de la petite infirme sont exprimés par l'injonction "Allons-y!" qu'elle répète souvent et qui semble être sa devise. Alors qu'elle est en route dans la charrette de son camarade pour aller à la conquête de Dakar, "Allons-y!", s'exclame-t-elle, en brandissant l'une de ses béquilles comme un général entraînant ses soldats au combat du mouvement de son sabre. Elle répète la même formule lorsqu'elle accepte le défi du policier, qui lui demande de l'accompagner au poste de police, et encore, lorsque, aux côtés de son nouvel ami, elle se met en route pour aller vendre ses journaux. Elle persiste dans son entreprise, malgré les attaques des gamins de la rue. "Tu ne me fais pas peur" déclare-t-elle avec bravoure à la brute qui la menace. Et quand les gamins lui ont volé sa béquille, et que Babou Seck lui pose la question: "Que fait-on maintenant?", elle répond sans hésitation: "On continue!".
Pour mettre en relief le courage de la petite infirme, Mambety va accentuer sa fragilité physique par toute une série de procédés filmiques et techniques. Il souligne ses difficultés à se déplacer en filmant le mouvement circulaire des pieds de Sili, la caméra au raz du sol, alors qu'elle avance sur la route à l'aide de ses béquilles, ou ses efforts accompagnés par les sons bizarres de la bande sonore, lorsqu'elle essaie de se relever après que les garnements l'ont poussée à terre. Mambety la montre, montant avec peine les escaliers du marché pour arriver jusqu'à sa grand-mère. La précarité de sa vie est soulignée lorsqu'elle est filmée sur le point de traverser la grande route sur ses béquilles, alors qu'une voiture passe lourdement en vrombissant devant elle. Le filmage en premier plan d'un chat écrasé sur la chaussée renforce l'impression de danger. Sili est montrée, vendant ses journaux, sur le refuge séparant les deux voies de la route, alors qu'une circulation bruyante, intense et continue passe d'un côté et de l'autre. On la voit plus qu'on ne l'entend clamer le nom de son journal dans le vacarme des voitures, des camions et des cris des autres vendeurs. Enfin, sa fragilité et sa vulnérabilité sont également accentuées par la vue aérienne générale de la gare des transports en commun, avec ses centaines de minibus et de cars rapides, montrée immédiatement après que Sili a traversé la route. La ville pourrait bien écraser la petite infirme.
Naissance dune amitié |
Pour la première fois dans sa carrière, le cinéaste met en scène l'amitié de deux jeunes gens. Badou Boy n'avait aucun ami. Dans Touki Bouki, Mory était froid et distant. Aucun lien affectif ne semblait l'attacher à Anta. Mais dans La Petite vendeuse, nous assistons à la naissance d'une chaude amitié. Cela commence lorsque, faisant bénéficier tous les mendiants de sa générosité, Sili n'oublie pas Babou Seck et lui glisse, à lui aussi, dans un geste à peine remarqué, une pièce qu'il accepte. En faisant ce cadeau au grand garçon, elle devient son égale et se défait de son état de mendiante pour accéder à la stature élevée de bienfaitrice. Maintenant qu'elle travaille, elle peut être généreuse et a droit au respect. Babou Seck est impressionné par le cran de la gamine et il finit par ne plus remarquer son infirmité. Ceci est indiqué par un filmage subjectif: lorsque, ayant récupéré la béquille de Sili dans l'eau du port, il regarde la petite de haut, nous, spectateurs, la voyons par les yeux de Babou. Son infirmité a disparu. Elle est filmée en forte plongée et en plan rapproché. L'incidence angulaire est alors très sensible. Seul le sourire immense et radieux de Sili est visible au-dessus de son torse. Son handicap a disparu. C'est ainsi que Babou la voit et c'est ainsi que nous la voyons.
La fin du film montre les jeunes héros liés par une forte amitié. Déjà, dans Parlons Grand-mère, Mambety avait choisi de filmer, du long métrage du cinéaste burkinabé, les scènes dans lesquelles l'affection des deux enfants se manifestait - la partie de cache-cache ou la baignade dans le marigot. Par contre, dans les films précédents, Badou Boy, Touki Bouki, Hyènes et le Franc, les héros étaient solitaires et restaient solitaires. À la fin de Badou Boy, nous voyions le héros de dos, s'éloigner, la cora sur l'épaule. Il était seul. En revanche, dans La Petite vendeuse de Soleil, Mambety nous montre un couple uni. Dans la dernière séquence, le spectateur voit Babou Seck et Sili Laam, de dos également, alors qu'ils s'éloignent dans une galerie marchande, l'un portant l'autre. Seul le bruit des pas de Babou est entendu dans le silence. Le couple se détache sur la clarté du ciel, encadré par l'ouverture de la galerie. Tandis que Babou Seck se dirige vers la sortie portant Sili Laam sur son dos, et qu'une voix off chuchote des messages à peine perceptibles - un hommage aux combattants africains qui luttent pour leur liberté - les méchants garnements assis par terre de chaque côté de l'allée dans la galerie, peu à peu s'effacent pour les laisser passer et disparaissent devant le couple. Mouvement significatif et symbolique.
Le testament de Djibril |
Dans l'épilogue du film, Djibril nous présente La Petite vendeuse comme "un hymne au courage des enfants de la rue". L'héroïne, une enfant handicapée, ne s'est pas laissé accabler par les circonstances déplorables de sa vie. Elle est parvenue à les surmonter grâce à son initiative, son courage, sa persévérance et le soutien des grandes personnes. Le cinéaste la montre libre, malgré son infirmité, de choisir sa voie et sa vie. Mambety filme son héroïne dans un monde accueillant et bienveillant qui nous change de l'univers hostile des films précédents; sa perception des choses s'est tempérée. Il semble que Mambety se soit adouci avec les années et qu'il ait regagné confiance dans le genre humain et en particulier, en ses compatriotes. C'est cette foi et cet optimisme qu'exprime l'homme d'affaires dakarois lorsqu'il félicite la petite infirme qui vend les journaux: "Bravo! Et moi qui désespérais de ce pays!" Mambety a la conviction que le courage, l'ingéniosité et l'industrie des Africains, à commencer par les jeunes, parviendront à vaincre les problèmes auxquels l'Afrique doit faire face et permettront au continent de progresser et de s'imposer par lui-même. Tel est son dernier message, un message de confiance, transmis avec une grande simplicité et une grande poésie.
Mambety ne put malheureusement pas voir son film terminé projeté devant un public, puisqu'il disparut prématurément en juillet 1998. Au moment de sa mort, il ne restait tout au plus que cinq jours de montage à terminer (Voser, 1998). Le cinéaste ne put non plus être témoin de la réception enthousiaste du public lorsque son film fut montré à Ouagadougou, au FESPACO de 1999, lors d'une séance d'hommage. Le public acclama avec chaleur et émotion et un sentiment de perte irremplaçable, le dernier film de Mambety et son message d'espoir et d'optimisme.
Notes
[1] Certains de ces films, comme Wend Kuuni (1982) du Malien Gaston Kaboré, ou Yaaba (1988) du Burkinabais Idrissa Ouedraogo, baignent dans l'atmosphère de la brousse, généralement paisible et sereine malgré les petits drames qui affectent la vie des habitants; d'autres films, comme Nyamaton ou la leçon des ordures (1986), du Malien Cheick Oumar Sissoko ou Ablakon (1984), de l'Ivoirien Gnoan M'bala, présentent la violence et la misère de la vie rude des centres urbains. Ces derniers, cependant, sont loin d'être marqués par un pessimisme pathétique et larmoyant. Bien au contraire, les enfants font preuve de beaucoup de ressort, d'humour et d'une ingéniosité extraordinaire qui leur permet de se sortir d'affaire. Mais aucun film, jusqu'à ce jour, n'a abordé le rôle des enfants dans les guerres qui ont ravagé des pays tels que le Zaïre, la Sierra Leone ou le Libéria.
[2] C'est son amour pour les enfants qui ramena Mambety vers le cinéma après un silence de 15 ans, avec Parlons Grand-mère (1988). En effet, Mambety n'avait réalisé aucun film depuis Touki Bouki (1973). En 1988, il accueillit avec joie la possibilité de filmer quelques moments du tournage de Yaaba, de Idrissa Ouedraogo, qui avait pour héros deux enfants. Mambety incorpora ces scènes dans Parlons Grand-mère qu'il présenta comme une "révérence de la Fondation Yaadikoone pour l'Enfance et la Nature, au jeune cinéma du Burkina Faso". Parlons Grand-mère n'est en vérité qu'un film sur le filmage d'un autre film.
Bibliographie
California Newsreel 16.8.1999.Anon.Internet: https://www.newsreel.org/films/petiteve.htm
Sidwaya, no.720. 1987. Ouagadougou.
Sidwaya, no.1069. 1988. Ouagadougou.
Voser, S. 1998. Notre entretien.
Anny Wynchank est Professeur Associé et Chef de la Section de
Français du Département de Langues et Littératures
Modernes et Classiques, à l'Université du Cap, en Afrique du Sud.
Elle est née à Oujda (Maroc), a fait ses études
universitaires à Bordeaux (France), Oxford (GB) et Le Cap (Afrique du
Sud) où elle enseigne depuis 1975. Ses champs d'enseignement et de
recherche sont les littératures française et francophones
(africaines et antillaises) et le cinéma ouest africain. Elle a
été membre du jury du MNet All Africa Film Award, qui
décerne des prix aux meilleurs films africains, à Pretoria et en
1999, a été invitée, par le Secrétaire
Général, au 16e Festival Panafricain du Cinéma de
Ouagadougou (FESPACO) au Burkina Faso. Ses publications récentes incluent : "Persistance du théâtre populaire en Afrique: le koteba, le concert et Les Soeurs de la Calebasse" in Matatu, Journal for African Culture and Society, Rodopi, Amsterdam, Atlanta, 1999. "Le ciné-poing de Sembene Ousmane" in French Studies in Southern Africa, Pretoria, 1999. "Une transposition artistique: le film Hyènes de Djibril Diop Mambety" in Les champs littéraires africains, Karthala , Paris, 2001. "Djibril Diop Mambety, fondateur d'un cinéma nouveau", in Cinémas d'Afrique noire en transit (1980-2000), CinémAction, Corlet/Télérama, Paris, 2002. |