RESUME |
Katarina Melic
Queen's University
On peut comparer la littérature
à une espèce de cocon: il y a un
fil de soie et l'écrivain s'entoure
de toutes ces phrases et il essaie
d'en faire une matrice, ou une
mère nouvelle, pour réussir à
renaître.
Michel Butor[1]
"Pourquoi écrire ?"[2] se demande Assia Djebar. A cette question de la romancière et cinéaste, née à Cherchell, Algérie, de père algérien, professeur de français dans une école française et de mère algérienne, dont les ancêtres maternels ont dû autrefois quitter l'Espagne pour pouvoir professer la foi mahométane (sa mère a longtemps gardé les cahiers dans lesquels elle avait transcrit les chants et les noubas andalouses de ses aïeux et que, ironie de l'Histoire, les soldats français ont détruit lors de la Guerre d'Indépendance y voyant là des documents subversifs écrits en langue étrangère[3]) se rattache une autre question: comment écrire, dans quelle langue écrire?
Assia Djebar, femme-écrivain, romancière algérienne de langue française, s'est trouvée à un moment donné dans la nécessité de s'exiler[4], même si cet exil est marqué par des retours périodiques en Algérie:
C'est une romancière partagée entre deux langues se posant la question: comment trouver/retrouver sa voix dans un monde déraciné, sans abandonner ses origines mais sans toutefois s'y enfermer ? Comment se construire/reconstruire une identité ou plutôt, comme le suggère Jacques Derrida, amorcer un processus d'"identification"[6] qui ferait entendre des singularités, des assemblées diverses sous la signature Assia Djebar? Un "tangage" entre deux langues qui fait partie intégrante de sa vie et qui a eu pour résultat l'écriture d'un livre ouvertement autobiographique et sur lequel se concentrera notre réflexion - L'Amour, la fantasia.
L'Amour, la fantasia décrit la condition de la femme algérienne et arabe, le rapport de la femme à l'homme, mais aussi le rapport de la femme à d'autres femmes dans un milieu islamique; ce roman dévoile les causes de l'aliénation de la femme dans la société algérienne qui est régie par un système patriarcal et par l'idéologie religieuse. Au coeur des interrogations diverses, le problème du rapport de la femme à l'écriture occupe une place centrale.
Dans la société musulmane algérienne, écrire pour une femme, c'est intervenir contre quelque chose, contre le monopole des hommes. Un écrivain-femme commet une transgression qui est le fait d'écrire, de prendre la parole. Prendre la parole est un geste audacieux, c'est sortir du monde des muets,"le monde des femmes masquées, empêchées d'être regardées et de regarder."[7] Ou comme le remarque Tahar Ben Jelloun, "oser la parole, c'était déjà exister, devenir une personne." L'accès à l'école et à l'écrit permet à la jeune fille d'échapper à la tradition, c'est-à-dire à l'enfermement, au voile (autre enfermement), à l'analphabétisme (un troisième enfermement), au gynécée, au matriarcat et de transgresser la Loi (de l'homme) en s'affirmant. La lecture et l'écriture représentent la découverte du monde, d'une vie différente, car elles peuvent devenir arme de révolte et de contestation, le moyen de refus d'une autorité aveugle de la tradition. Mais la question est plus complexe car si la narratrice n'est pas "voilée", c'est grâce à la langue du père.
La quête de soi - un des thèmes du roman - se fait par le biais d'une écriture en langue étrangère, en l'occurrence le français qui est la langue de l'oppresseur et, à l'époque de l'adolescence d'Assia Djebar, la langue coloniale. Le français permet la libération de la narratrice, lui rend possible cette parole longtemps asphyxiée. Pour Assia Djebar, la langue française joue sur deux registres contradictoires: elle est vécue et pensée comme la langue de la libération et de l'aliénation, de la transgression d'un espace culturel et social car elle permet aux filles d'accéder à une éducation que la société musulmane leur refuse. La langue française constitue une évasion dans un espace "éperdu de cris sans voix" (AF, p. 13); elle permet à la jeune fille d'éviter l'enfermement et l'exclusion - " elle sort parce qu'elle lit". L'acquisition de la langue française peut inquiéter les hommes car elle exige la disparition d'une fermeture spatiale pour la femme qui peut avoir pour conséquence l'ébranlement de l'autorité de l'homme. Tahar Ben Jelloun remarque: "Il fallait dire la parole à une société qui ne veut pas l'entendre, nie son existence quand il s'agit d'une femme qui ose la prendre [...] La parole est déjà une prise de position dans une société qui la refuse à la femme."[8] Il s'agit donc de la conquête de l'espace masculin, de la reconnaissance et de la libération du corps de la femme:
Grâce au père, la langue française est devenue l'instrument de la première expérience amoureuse d' Assia Djebar - la correspondance amoureuse s'échange en français - expérience pourtant interdite par le père au nom de la tradition coranique. Grâce au père, la mère de la narratrice a aussi appris le français et ose appeler son mari par son prénom, de même qu'elle accepte de recevoir, contre toute coutume arabe, une carte postale à son nom. Nommer et être nommée - l'affirmation de son identité d'épouse lui est conférée par la langue française qui est le moyen d"une libération par rapport à la tradition et une acceptation de la langue de l'Autre.
Le français représente aussi la langue de l'aliénation dans la mesure où Assia Djebar s'adresse principalement à des femmes dont la culture et la tradition sont essentiellement orales. C'est pour elle, comme l'a remarqué Hafid Gafaiti,une langue qui est doublement étrangère. Ce n'est pas la langue maternelle et c'est une langue acquise par l'intermédiaire du père. Cette langue étrangère et imposée devient la langue maternelle. Jacques Derrida écrit à ce propos: "La langue de la Métropole était la langue maternelle, en vérité le substitut d'une langue maternelle (y-a-t-il jamais autre chose?) comme langue de l'autre."[9] La narratrice, elle, l'appelle langue paternelle car le père était instituteur dans une école française.
La langue utilisée par la romancière trace une démarcation entre son appartenance sociale et culturelle et ses racines. Elle ne lui donne pas la possibilité d'exprimer tous ses sentiments, son intimité, son désir. Pour exprimer l'amour, le français devient désert. "Ses mots ne se chargent pas de réalité charnelle", dit-elle.[10] Dans un entretien avec Lise Gauvin, Assia Djebar précise:
C'est comme si ses pensées manquaient alors, pour reprendre l'expression de Jean -Luc Nancy, de "pesée".
L'Amour,la fantasia met donc en relief les étapes qui mènent la narratrice jusqu'à l'accession à la parole et à l'écriture, met en mouvement la quête du langage: "Ecrire ne tue pas la voix, mais la réveille, surtout pour ressusciter tant de soeurs disparues. (AF, p. 229)". La narratrice prend conscience que sa propre parole souffre d'avoir perdu le contact avec la langue maternelle; sa relation avec le français, langue du colonisateur, langue de l'Autre, reste ambiguë:
Elle entreprend de surmonter cet exil dans la langue par le biais de la littérature qui l' aide, sinon dépasser cet exil, du moins à faire le deuil de la langue, à le prendre avec soi, à l'imprimer en/sur soi. Dès l'instant où il est impossible de se dire dans la langue étrangère, la narratrice se retourne vers l'oralité. Dans les montagnes de l'Algérie, Assia Djebar rencontre de vieilles femmes, et dans leurs voix d'analphabètes, recueille une mémoire, vécue dans le corps, imprimée; cette rencontre détermine la dernière étape de la quête de soi. La narratrice se fait écho de ces aïeules[12] qui ne connaissent pas l'écrit. Un récit, tissé de bouche en bouche dans le cercle des conteuses et des diseuses, la cerne, l'enveloppe et c'est alors un compte à rebours qui se fait. Si l'écriture était auparavant expression du corps, ("la parole identitaire s'écrit toujours sur la peau"[13], écrit Mireille Calle-Gruber), maintenant, c'est la voix qui devient une autre expression du corps/de la mémoire. La dernière partie du livre L'Amour, la fantasia est consacrée aux récits de femmes que l'écrivain recueille et récrit, renouant ainsi avec sa tradition et ses racines - la transmission du conte et du récit. Cette trace de l'oralité est la clé qui lui permet d'accéder au plus profond d'elle-même, à l'Histoire pour pouvoir ensuite réviser l'historiographie officielle. Grâce aux chants du you-you, au hululement, au tzarl-rit, les voix féminines échappent à l'asphyxie et sortent de leur double ombre - des traditions islamiques et de l'exclusion des colonisés.
Ecouter, entendre, transcrire et écrire. Le retour aux sources de l'oralité représente une tentative de retrouver ce qui a été perdu:
La narratrice entreprend de réhabiliter le parler maternel, le berbère qui est lui-même un parler minoritaire par rapport à l'arabe, de faire entendre les voix que l'hégémonie masculine a condamnées au silence pendant des siècles, et par conséquent, à l'extinction. Naima Bennani-Smires écrit à ce sujet que le texte de Djebar balance entre deux pôles: oralité et écriture, et entre deux langues, l'arabe et le français. L'une, l'arabe, est innée, "corporelle, phonique"[14]; l'autre, le français, "apprise, graphique"[15]. La femme-écrivain d'une société où la langue des femmes est une langue orale, "passe du 'Kalaam' à 'qalam', de la parole à la plume."[16] Elle tente de faire revivre le passé par le biais, volontaire ou forcé, de l'écriture, de son écriture en langue française, et d'enraciner la langue de l'Autre dans l'oralité des femmes. De transmettre en langue française ce qu'elle a pu entendre et apprendre dans la langue maternelle. Assia Djebar aborde donc la question de la rencontre des langues et de leur possible traduction l'une par l'autre, c'est-à-dire la rencontre de deux univers, non seulement en termes d'opposition, mais surtout dans un metissage linguistique qui donne à voir et à lire la réalité différemment.
A la question comment combiner l'écriture en langue française avec le récit oral arabe, Assia Djebar suggère que le premier volet de L'Amour, la fantasia devait ramener le passé à travers l'écriture en français, et que le second consistait à écouter les femmes qui évoquaient le passé par la voix de la langue maternelle:
Assia Djebar fait et refait le trajet des langues. Le français étant devenu sa seule langue d'écriture à la croisée du parcours qui se situent entre plusieurs langues, elle essaie de l'arabiser en passant par la poésie. Elle essaie de retravailler la langue française "comme une sorte de double de tout ce qu'[elle] a pu dire dans [sa] langue du désir." Mireille Calle-Gruber écrit au sujet de ce dédoublement, de ces blessures que représentent la langue maternelle/paternelle et la langue de l'écriture: "En fait, l'identité, s'exposant découvre que c'est toujours en termes de partages - d'être partagé - qu'elle se joue: dans le rapport à son autre; à l'autre en soi; à l'autre de l'autre."[18] Le désir d'Assia Djebar est de retrouver une fluidité, une intimité profonde ce qui s'avère être une entreprise difficile. Sur le plan poétique, Assia Djebar dit n'écrire en français que les vers qui ont un équivalent immédiat en vers arabes. Elle pense qu'il y a un pont secret entre le français conceptuel et l'arabe, un écho commun, une fluidité à la fois française et arabe. Quand elle se sert du français pour écrire un roman, elle trouve que cette langue se plie au rythme du récit de l'Autre, mais que pour écrire de la poésie, l'inspiration est liée aux sentiments et qu'alors la langue maternelle émerge d'elle-même:
Pour Assia Djebar, l'inversion du sujet, de l'adjectif, du complément a un rapport évident avec une sensibilité qu'elle qualifie de "maghrébine et qui appréhende les choses par fulgurations soudaines." Il serait alors question d'une écriture maghrébine en français. Elle précise: "Moi-même, je saute souvent d'une langue à l'autre. Mes images, mes souvenirs et les choses concrètes réclament l'emploi de l'arabe, mais je raisonne en français."[20] Prétendre arabiser le français pour exprimer la fluidité, la sensibilité maghrébine, c'est prendre des libertés avec la langue française pour se sentir libre en l'écrivant. Sa languer serait donc celle de la poésie, une langue qu'il faut se forger, et, toujours et sans fin, recommencer à inventer.
Le point de départ de notre réflexion était la question suivante : comment , dans quelle langue, un écrivain se trouvant en exil écrit-il? Dans sa langue "maternelle" ou dans la langue du pays de l'exil, la langue de l'Autre? Le véritable exil se trouverait-il dans l'écriture? Si Assia Djebar écrit "[...] cette langue que m'a donnée le père me devient entremetteuse et mon initiation, se place sous un signe double, contradictoire" (AF, p. 12), cette langue est devenue son "pays d'écriture". Cette langue qui lui a été imposée comme unique langue d'éducation -- son parler maternel est le berbère qui est lui-même un parler minoritaire par rapport à l'arabe --, cette langue qu'elle n'utilise ni pour le désir ni pour l'amour lui a donné l'espace. Elle a pu, en écrivant sur sa propre vie, prendre la distance nécessaire. L'écriture lui a permis de retraverser l'exil pour s'y retrouver et s'y connaître - exilée toujours et le sachant. Le "tangage" entre les deux langues lui a permis de trouver sa propre langue d'écrivain. Lise Gauvin considère cette proximité des langues, l'assimilation et la relation aux langues comme le fondement même de l'écriture."La quête de la parole identitaire rejoint, fondamentalement, le souci de toute recherche d'art: inventer une langue" [21]écrit Mireille Calle-Gruber:
Ce qui démontrerait que le véritable exil pour un écrivain est celui de l'écriture - exil d'un langage qui sert aussi, quand même, à marquer des limites, celles ne pouvoir dire la juste expression, les mots justes. C'est en cela que la fuite et l'exil sont constitutifs de l'oeuvre littéraire perpétuellement en quête d'écriture:
Exil et recherche d'une langue littéraire. Cette entreprise consiste donc, pour Assia Djebar, à se dire dans la langue de l'Autre, à ressusciter l'Autre dans la langue et à faire des récits en langue française des noubas[24]. La langue de l'Autre - le blanc de l'écriture dans la langue de l'Autre , blanc, "la plus riche des couleurs qui trompe le moins possible, c'est bien cette flaque ronde de la langue en moi, en nous - langue de l'Autre, devenue pour certains tunique, voile ou armure, mais elle est, pour les plus rares, quasiment leur peau!"[25] - devient bien la peau d'Assia Djebar.
Notes
[1] Mireille Calle. Les Métamorphoses - Butor, p.24.
[2] Beïda Chikhi. Les romans d'Assia Djebar, p.3.
[3] Assia Djebar. Fugitive et ne le sachant pas, p.22.
[4] Elle s'est installée en France en 1980.
[5] Assia Djebar. La langue dans l'espace ou l'espace d'une langue, p.15.
[6] "Une identité n'est jamais donnée, vécue ou atteinte, non, seul s'endure le processus interminable, indéfiniment fantasmatique, de l'identification" in Jacques Derrida. Le monolinguisme de l'autre, p.53.
[7] Assia Djebar. Oran, langue morte, p.377.
[8] Tahar Ben Jelloun. Harrouda, p.184.
[9] Jacques Derrida. Le monolinguisme de l'autre, pp.74/75.
[10] Lise Gauvin. Assia Djebar. Territoire des langues: entretien, p.79.
[11] Lise Gauvin. Assia Djebar. Territoire des langues: entretien , p.79
[12] Jean Dejeux a remarqué que les aïeules sont celles qui gardent la mémoire de l'Histoire ancienne; elles sont les permanentes de l'oralité. Le regard porté sur les aïeules est toujours un regard de sympathie.
[13] Mireille Calle-Gruber, Jeanne-Marie Clerc (éd.). Le Renouveau de la parole identitaire, p.21
[14] Naima Bennani- Smires. Assia Djebar ou l'identité tatouée, p.119.
[15] Naima Bennani-Smires. Assia Djebar ou l'identité tatouée , p.119.
[16] Naima Bennani- Smires. Assia Djebar ou l'identité tatouée, p.119.
[17] Mildred Mortimer. Entretien avec Assia Djebar, écrivain algérien, p.201.
[18] Mireille Calle-Gruber. L'extrême contemporain, pp.19/20.
[19] Lise Gauvin. Assia Djebar. Territoire des langues: entretien, p.79.
[20] Lise Gauvin. Assia Djebar. Territoire des langues: entretien, p. 79.
[21] Mireille Calle-Gruber. Et la voix s'écri(e)ra, p.279. C'est elle qui souligne.
[22] Mireille Calle-Gruber. Et la voix s'écri(e)ra, p.279.
[23] Assia Djebar. Fugitive, et ne le sachant pas, p.23.
[24] La nouba andalouse occupe une grande place dans l'oeuvre d'Assia Djebar. Ce n'est pas seulement "la langue de sa mère", c'est aussi la langue-poésie des fugitifs, juifs et musulmans qui ont dû quitter l'Espagne à la fin du XVe siècle. L'art des noubas, que la légende a attribué à l'esclave affranchi Zyriab, venu de Perse et installé à Cordoue en 822, représente un ensemble d'héritages divers: indo-persan, grec, juif, espagnol. Les noubas sont des chants de métissage.
[25] Assia Djebar. Le blanc de l'Algérie, p.264.
Bibliographie
Ben Jelloun, Tahar. Harrouda. Paris: Denoël, 1974.
Bennani-Smires, Naima . "Assia Djebar ou l'identité tatouée" in Multi-culture, multi-écriture. La voix migrante au féminin en France et au Canada. Éd. Lucie Lequin, Maïr Verthuy. Paris: Montréal, L'Harmattan, 1996, pp. 117-121.
Calle, Mireille. Les métamorphoses -- Butor. Grenoble/Québec: PUG/Le Griffon d'Argile, 1991.
Calle-Gruber, Mireille. "Et la voix s'écri(e)ra" in Le Renouveau de la parole identitaire. Éd. Mireille Calle-Gruber, Clerc, Jeanne-Marie. Kingston/Montpellier: Queen's University, Centre d'Etudes Littéraires Françaises du XXe siècle, Université Paul Valéry, cahier no 2, 1993, pp. 275-291.
Chikhi, Beïda. Les romans d'Assia Djebar. Alger: Office des publications d'Alger.
---. Maghreb en textes. Paris: L'Harmattan, 1996.
Dejeux, Jean. Assia Djebar -- romancière algérienne, cinéaste arabe. Québec: Éditions Naaman, 1984.
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---. Le Blanc de l'Algérie. Paris: Albin Michel, 1995.
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---. "La langue dans l'espace ou l'espace dans la langue" in Mises en scènes d'écrivains. Éd. Mireille Calle-Gruber. Grenoble/Québec: PUG/Le Griffon d'Argile, 1993, pp.15-17.
Assia Djebar. "Fugitive et ne le sachant pas" in Mises en scènes d'écrivains. Éd. Mireille Calle-Gruber, Grenoble/Québec: PUG/Le Griffon d'Argile, 1993, pp.19-24.
Derrida, Jacques. Le monolinguisme de l'autre. Paris: Galilée, 1996.
Gauvin, Lise. "Assia Djebar. Territoire des langues: entretien" in Littératures , no. 101, février 1996, pp.73-87.
Mortimer, Mildred. "Entretien avec Assia Djebar, écrivain algérien" in Research in African Literatures , vol 19, no 2, Summer 1988, pp.197-205.
Nancy, Jean-Luc. Le poids d'une pensée. Grenoble/Québec: PUG/Le Griffon d'Argile, 1991.
Katarina Melic est professeure adjointe au Département d'études françaises de l'Université de Queen's à Kingston, Canada. Elle a soutenu une thèse sur la question de l'Histoire dans l'oeuvre de Milan Kundera.
Ses domaines de recherche portent sur l'oeuvre de Milan Kundera, l'Histoire dans le roman français de l'après-guerre (questionnement, écriture et réécriture de l'Histoire), le roman francophone, la théorie de la narration - mémoire et l'autofiction (notamment chez Milan Kundera et Marguerite Duras).
Elle a participé à plusieurs conférences et séminaires portant sur l'oeuvre de Milan Kundera, Danilo Kis, Assia Djebar et W. G. Sebald.
Au nombre de ses publications, on mentionnera "La fiction de l'Histoire dans Un tombeau pour Boris Davidovitch de Danilo Kis" publié en ligne dans Fabula, et son dernier article en date sur Milan Kundera (Actes du colloque: Paratexte. Le texte et ses enveloppes. Avatars et aventures du paratexte. Paris: L'Harmattan, 2000).