Mots pluriels
    No. 16 - Décembre 2000.
    https://www.arts.uwa.edu.au/MotsPluriels/MP1600coulibaly.html
    © Jean-Marie Volet et Micheline Coulibaly

    A L'ECOUTE DE MICHELINE COULIBALY - ROMANCIERE IVOIRIENNE

    Les Larmes de cristal
    Un entretien avec Micheline Coulibaly,

    proposé par Jean-Marie Volet

    The University of Western Australia

    (Cette interview a été réalisée par email en novembre et décembre 2000.)

    Avec Les Larmes de cristal, Micheline Coulibaly nous propose un roman qui retrace les événements qui ont conduit la jeune Mé à quitter le Viêt-nam où elle est née pour s'établir en Côte d'Ivoire. (Abidjan: EDILIS, 2000. 300p. ISBN 2-909238 72 5)


    Les relations de l'Afrique avec le reste du monde ne se limitent pas aux rapports entretenus avec Paris, Londres ou New-York. Votre dernier livre, "Les Larmes de cristal" suggère qu'elles incluent aussi des liens étroits avec l'Asie. Dans quelle mesure ces liens avec l'Orient ont-ils influencé les sociétés africaines et dans quelles mesures sont-ils encore importants de nos jours?

    A cause de son passé historique, on a tendance à se polariser sur les relations de l'Afrique avec le monde dit occidental, alors qu'il existe, en effet, de solides liens entre l'Afrique et l'Asie, et cela depuis longtemps. Cela se remarque dans tous les domaines. Il existe une réelle volonté de l'Asie de faire de l'Afrique un partenaire à part entière, et l'idée n'est pas neuve. Il y a une vraie coopération entre les deux continents si semblables sur beaucoup de plans.
    De façon générale, on remarque qu'en Afrique, il y a un grand engouement pour tout ce qui touche à l'Asie. L'Asie a toujours fasciné l'Afrique, et l'inverse aussi est vrai.
    Dans le contexte qui nous touche, les premiers africains à découvrir l'Asie furent les soldats enrôlés dans l'armée coloniale française. Beaucoup ramenèrent femmes et enfants. Dans l'ensemble, les liens tissés ont été positifs, chacun ayant fait connaître à l'autre un continent jusqu'alors inconnu. Il y a donc eu un brassage de races évident, avec la naissance d'une communauté d'Afro-Asiens, un terme qui devrait entrer de plus en plus dans le langage courant.
    Dans le cas spécifique de la Côte d'ivoire, dans les années 70, la Chine était très présente dans le domaine agricole, plus précisément, de la riziculture. Aujourd'hui, elle s'implique dans d'autres secteurs, comme la culture, la médecine traditionnelle, etc... Mais ce qu'on remarque surtout, c'est la prolifération des restaurants asiatiques, celle des cabinets de médecine traditionnelle chinoise (acupuncture et autres), les arts martiaux japonais et Coréen sont aussi très en vogue.
    La magnifique Maison de la Culture d'Abidjan est le symbole de la coopération sino-ivoirienne, le CHU de Cocody a été rénové avec l'aide du Japon, etc...
    Dans cet ordre d'idée, on ne peut que louer des initiatives comme le Forum sur la Coopération Sino-Africaine qui s'est réuni tout récemment à Pékin, avec les ministres chargés des Affaires Etrangères, du Commerce Extérieur et de la Coopération Internationale. Ce fut l'occasion de se pencher sur les problèmes minant le continent africain. Cela a permis de réaménager le cadre de la coopération agricole, minière, culturelle, les infrastructures publiques, sans oublier la politique de l'immigration. Il a été aussi et surtout question de l'allégement de la dette de l'Afrique, sinon de sa suppression pour les pays les plus pauvres.
    A l'heure de la globalisation, pour ne pas être à la traîne, l'Afrique doit avoir le regard tourné vers le monde, dans son ensemble, et non seulement vers l'Occident qui lui a, certes, apporté beaucoup, mais qui devient un cadre trop limité.

    Pourrait-on suggérer que le roman que vous venez de publier chez Edilis illustre cette ouverture au monde et invite le lecteur à découvrir un volet peu connu - ou ignoré par l'Occident - de l'Histoire du XXème siècle telle qu'elle a été vécue par l'Asie et par l'Afrique?

    D'une certaine façon, oui. Les Larmes de Cristal, c'est en quelque sorte ma modeste contribution pour faire savoir qu'il existe des liens très forts entre l'Asie et l'Afrique, ne serait-ce que par l'existence de cette communauté Afro-Asiatique. Mais, ces relations ne furent pas le fruit de la seule volonté de l'Afrique. Des africains ont été envoyés en Asie pour servir une cause qui n'était pas vraiment la leur. Là, ils ont découvert un autre monde et tissé des relations. Ce pan douloureux de l'Histoire a abouti à quelque chose de positif, la rencontre de deux continents ayant beaucoup de similitudes, autant naturelles qu'humaines.

    Au début de "Les Larmes de Cristal", vous dites que les personnages sont fictifs et les événements imaginaires, et pourtant vous proposez des photos des personnages principaux. Où s'arrête la vérité historique et où commence l'imagination romanesque?

    Les Larmes de Cristal est une fiction basée sur du vécu, campée dans un cadre et une époque véridiques. Les événements décrits n'ont pas été forcément vécus par une seule et même personne, ni dans le même ordre. C'est un amalgame de faits vécus par des femmes et des hommes, mais aussi d'événements imaginaires me permettant d'aller au de-là d'une histoire banale. Je fais partie de ceux qui pensent qu'en restant collé à la seule réalité, une histoire perd tout intérêt. Elle ne serait qu'un fait divers. La partie imaginaire, c'est aussi le sceau de l'auteur, sa façon de voir la vie, de faire partager ses rêves et ses angoisses.
    A travers cette saga romanesque, j'ai voulu rendre hommage à une femme ayant vécu une vie exceptionnelle, ma mère. En effet, ma mère a eu un parcours, non pas identique, mais, sur bien des points, semblable à celui de Mé, le personnage principal du roman.
    Les photos sont des documents véridiques. Mon grand-père était bien mandarin. Ces photos sont superbes, surtout celle de mon grand-père en tenue d'apparat. Elles ont une valeur sentimentale et historique réelle. J'ai tout simplement voulu faire partager les émotions que je ressens en les regardant.

    Ce qui frappe à la lecture de votre ouvrage, c'est la force de caractère de vos personnages. Ils s'adaptent et restent maîtres de leur destin quand bien même la tradition et leur famille leur imposent des conditions de vie extrêmement difficiles. Pensez-vous que cette faculté de rester fidèle à soi-même en toute circonstance est un trait caractéristique de l'époque de Mé? Ou bien le retrouve-t-on chez ses enfants, et de façon générale, dans l'Afrique et le Vietnam d'aujourd'hui?

    S'adapter pour survivre! C'est le propre de toutes les espèces vivantes. Dès sa prime enfance, Mé a été la victime de traditions infamantes pour la femme. Elle est l'objet d'un pacte abject. Pour cette gamine, il n'y avait pas d'autre issue que de se conformer à la décision des siens. Ses souffrances silencieuses l'ont fortifiée et armée pour faire face à l'adversité. En fait, Mé n'a fait que subir le destin. Mais, sa force, ce fut d'avoir résisté aux tempêtes, par la seule volonté de rester elle-même: la fille de Ton-That-Ngoï. Plier mais ne pas rompre! C'était la philosophie de la petite Mé, dans sa prison dorée, puis plus tard, en terre étrangère quand elle était confrontée à des coups du sort. C'était, en quelque sorte sa devise, pour conserver sa dignité de femme. Car, s'il y a une valeur qui différencie l'être humain des autres, c'est bien la dignité. Et, à mon avis, cette valeur fondamentale fait l'unanimité, qu'on soit en Afrique, en Asie ou ailleurs.
    J'ai, à travers Mé voulu rendre hommage à une femme qui a eu un destin exceptionnel, ma mère. Cette mère née et élevée dans un monde en pleine mutation, nous a appris quelque chose d'essentiel: la vie ressemble à une route au tracé tourmenté. Le plus important, c'est de l'aborder avec détermination.

    L'idée du bonheur est-elle compatible avec cette détermination?

    A mon avis, le Bonheur est fait de joies et satisfactions quotidiennes. Et cela n'est possible que si on a en soi la volonté d'apprécier à leur juste valeur les événements qui émaillent notre vie. Un malheur serait alors expliqué comme étant un fossé ou une bosse sur le chemin que nous suivons. Sachant que devant, ce chemin redeviendrait droit, cela nous donnerait le courage d'affronter les "intempéries" de la vie. On apprécie ainsi plus les instants privilégiés. Surtout quand on sait qu'on a lutté pour franchir les obstacles. Hélas, le seul problème réside dans le fait que, bien souvent, nous vivons ces bonheurs sans y faire attention.

    Certes, les petits bonheurs de la vie ne sont pas à négliger, mais Mé semble chercher plus que cela quand elle rencontre les hommes de sa vie, même s'ils ne sont jamais à la hauteur de ses espérances. Pourquoi les hommes qui vivent avec Mé finissent-ils tous par l'abandonner?

    Chacun a sa vision du Bonheur. Pour moi, ce sont les petites joies quotidiennes qui, mises bout à bout, constitue ce que j'appelle le bonheur. Sinon, qu'est-ce que le bonheur? Le miracle qui viendrait transformer notre vie, selon nos aspirations? A ce jeu, on risquerait de passer à côté de bien de choses. C'est mon humble avis.
    Mé frustrée et blessée dans son âme et son corps aspire, sans doute, à un amour partagé, un amour qu'elle a idéalisé. Mais, on dirait que le sort s'acharne particulièrement sur elle. Monsieur Minh, qu'elle finit par accepter, parce qu'il est le père de ses enfants, est emprisonné et tué. Norbert, celui en qui elle a mis toutes ses espérances pour effacer un passé douloureux, la trompe. Dans ce cas précis, on voit que l'amour et la détermination n'ont pas suffi à vaincre la barrière des cultures. Norbert, une fois retrempé dans les réalités de son pays, voit autrement la vie. Il est grisé par son auréole de héros de guerre et trouve toutes sortes de raisons pour expliquer sa trahison. Il voit en Mé, peut-être injustement, une étrangère qui ne veut pas accepter les siens, qui refuse ses traditions. Norbert n'est pas assez franc pour décider de la rupture. Si Mé avait voulu, elle serait restée, comme première épouse, parmi les autres. Mais, elle ne pouvait pas se résigner à revivre les mêmes humiliations que celles endurées dans le harem de Monsieur Minh. Cet échec, elle le voit comme la punition de ses ancêtres, pour avoir osé rompre avec sa patrie, ses enfants.
    Thieu apparaît, elle voit en lui son sauveur, celui qui la réconcilierait avec son passé. Hélas, une fois de plus, le destin en décidera autrement. Thieu meurt de maladie. Ces coups du sort n'entament en rien la détermination de Mé: se relever à chaque fois pour poursuivre sa route.

    Le travail joue un rôle important dans ce cheminement. Il permet à Mé de nourrir sa famille lorsqu'elle quitte la prison dorée de Monsieur Minh et lui offre l'occasion de trouver des repères et des amis dans la société où elle vit...

    Travailler pour faire vivre sa famille, Mé n'avait que cette solution lorsqu'elle se trouva dans la rue avec 4 enfants à élever. La mort de Monsieur Minh la laissa démunie, face à une situation que sa famille n'avait pas prévue. Pour beaucoup, elle n'était plus que la veuve d'un traître. Les obligés d'hier étaient devenus les ennemis et les donneurs de leçon d'aujourd'hui. Le travail lui a, en effet, permis de trouver des repères, de s'affirmer en tant qu'être humain et, surtout, en tant que femme pouvant décider pour elle-même enfin. Elle découvrit un autre visage de la société, celui de la classe laborieuse où les sentiments sont vrais et authentiques.
    Aujourd'hui, à 82 ans, celle qui a inspiré le personnage de Mé, mène une vie très active. Jouissant de toutes ses facultés physiques et mentales, elle élève une dizaine petits-enfants et fait sa propre cuisine. Sa seule crainte, devenir un jour dépendante des autres pour survivre. Nous, ses enfants, savons qu'elle ne se sent vivre qu'en se sentant utile et indispensable. Alors, nous la faisons participer à toute prise décision importante pour nos familles respectives, en espérant que cela la maintiendra encore longtemps parmi nous!

    Le fait d'écouter les anciens et de les respecter se situe au coeur des cultures africaines et vietnamiennes traditionnelles. Y-a-t-il d'autres similitudes entre ces cultures qui facilitent l'intégration des uns dans les sociétés des autres?

    Certainement, même si je ne les connais pas toutes. En Afrique, ce principe se voit dans l'organisation des "classes d'âge", "des générations", etc... En Asie, le vieillard représente la sagesse, la modération, à l'heure où toutes les passions se sont apaisées. Une autre similitude, c'est sans doute la manière d'éduquer les enfants. En Afrique et en Asie, le conte est un moyen d'éducation important. C'est le véhicule des valeurs ancestrales. On peut aussi noter que dans ces sociétés, l'individu fait partie d'un groupe, d'un tout. Il se réfèrera, pour tout ce qu'il entreprendra, à ce groupe. C'est ainsi que les mariages, alliances et autres s'organisent toujours en fonction des intérêts du groupe dans son ensemble. Ce fut le cas de Mé dans les Larmes de Cristal. Mé ne s'appartient pas. Elle ne peut pas décider de son destin. Par son concubinage forcé, elle redore le blason de sa famille. Du fait de ces similitudes, l'intégration des uns dans le monde des autres, devrait se faire sans trop de difficultés. On peut le constater sur le terrain, en Afrique, où vivent des milliers d'asiatiques qui ne rencontrent pas de problème essentiel.

    A la fin de "Les Larmes de Cristal", Mé l'Annamite dit qu'elle a dû quitter les siens et récréer le monde pour accomplir son destin; elle encourage Apacho à faire de même. Est-ce à dire qu'il n'y a pas vraiment d'avenir pour ceux qui restent et se soumettent?

    Le destin de Mé, selon elle, c'était de quitter les siens, et ce faisant, elle a récréé le monde. Elle veut tout simplement dire qu'on ne peut rien faire contre son destin, il est écrit, tracé dans le ciel et il nous suit partout. Le plus important c'est de le suivre avec détermination. Si Apacho a pu se "libérer", c'était aussi parce que cela était écrit. Si le destin des autres, c'est de rester et subir, et bien, soit! Pour le bien de la communauté. La sagesse de Mé fait que quelque soit le côté vers lequel elle se tourne, il y a toujours l'espoir de servir à quelque chose, selon les plans divins.

    Si je peux me permettre une question un peu personnelle, il me semble que votre destin vous a lui aussi entraînée aux quatre coins du monde. Comment avez-vous vécu tous ces départs vers des horizons nouveaux ?

    Je suis née au Vietnam, j'ai grandi et été élevée en Afrique, j'ai ensuite fait mes études en Europe. J'ai vécu six ans au Mexique, et maintenant, je réside à Dubaï, dans les Emirats Arabes. Sans oublier que pendant tout ce temps, j'ai eu l'opportunité de visiter beaucoup de pays.
    Nous avons quitté la Côte d'Ivoire tout simplement parce que mon mari avait eu une proposition de travail intéressante au Mexique. Pour moi, la famille est sacrée. J'ai donc donné ma démission et rejoint mon mari au Mexique avec les enfants. Peu importait l'endroit où j'allais, le plus important c'était de préserver l'unité de la famille.
    Je dois reconnaître que cela n'a pas été facile au départ. J'avais quitté une occupation que j'aimais bien et que j'exerçais depuis 18 ans. Du jour au lendemain, je me suis retrouvée "mère au foyer". Je crois que cette expérience a été très bénéfique pour notre famille. Cela m'a rapprochée de mes filles et resserré les liens avec mon époux. Nous partagions une expérience nouvelle et passionnante.
    L'adaptation a été plus difficile pour moi que pour les autres membres de la famille. Mon époux vivait une nouvelle expérience professionnelle qui l'occupait beaucoup. Mes filles étaient enchantées de fréquenter un nouveau lycée et de se faire de nouveaux amis. Moi, j'étais à la maison. Mais, j'ai très vite compris que c'était moi qui avais besoin des autres. Je suis allée vers eux, j'ai recherché leur amitié. J'ai été très bien accueillie. Les Mexicains sont un peuple qui sait cultiver l'amitié. Au bout de quelques mois, nous avons réussi à reconstituer un environnement propice à notre épanouissement loin de chez nous. Nous avons donc passé six merveilleuses années au Mexique.
    En Juin 1999, mon époux a été affecté à Dubaï, dans les Emirats Arabes. Nous avons donc quitté le Mexique avec beaucoup de tristesse, parce que nous y laissions de nombreux amis.
    Nous avions un peu d'appréhension pour ce changement de résidence, parce que nous allions à la rencontre d'une autre culture, bien différente de la culture latino-américaine que nous avons connue au Mexique. Mais, nos craintes furent vite apaisées. A part, les mêmes problèmes d'adaptation que ceux rencontrés au Mexique, nous n'avons eu aucune difficulté à nous adapter à notre nouvelle vie. Sauf que j'ai bien du mal à gérer l'absence de mes deux grandes filles qui font leurs études à l'étranger. Heureusement que j'ai encore ma dernière fille qui a treize ans et qui me prend beaucoup de temps.
    J'ai la chance de beaucoup voyager, car j'accompagne parfois mon mari dans ses déplacements. Dans tous les pays, passés les premiers jours de dépaysement, je me suis sentie chez moi. Car l'être humain est le même partout, quelle que soit son origine.

    Economiquement et politiquement, La Côte d'Ivoire connaît des moments difficiles. Quel rôle la littérature peut-elle jouer dans la résolution des difficultés auxquelles la société ivoirienne a à faire face?

    Malheureusement en période de troubles, c'est toujours difficile de se faire entendre. C'est avant ces troubles que le travail doit se faire, alors là, la littérature peut intervenir, pour éveiller les consciences à certains maux. Mais, les écrivains font en général partie de l'élite intellectuelle, leur avis peut apporter quelque chose aux problèmes que traversent le pays. C'est pourquoi, je rends hommage à Tanella Boni et à Maurice Bandaman, qui n'ont pas hésité à dénoncer la situation qui prévaut en ce moment chez nous. Ils ont eu le courage de monter au créneau pour mettre tout le monde en garde contre les dérives pouvant résulter de cette fameuse notion d'"ivoirité" qui fait verser beaucoup de sang en ce moment.

    Vous-même avez écrit pour les enfants et pour les adultes. Comment voyez-vous la suite de vos activités littéraires?

    Je continue d'écrire pour les enfants. C'est un domaine que je privilégie. Pour l'année 2001, si tout se passe bien en Côte d'Ivoire, deux livres pour enfants seront édités, ainsi qu'un recueil de nouvelles et un roman. Pour des raisons de santé, j'avais arrêté mes activités littéraires pendant presque deux ans. Les Larmes de Cristal avaient été programmées il y a plus de six ans. Aujourd'hui, guérie et heureuse de disposer de tout mon temps, je peux m'adonner à mon activité favorite: écrire. Dieu merci, mes changements de résidence et mes nombreux voyages me sont une grande source d'inspiration. Mon ouvrage, Le Prince et la Souris Blanche que j'avais adapté en pièce de théâtre radiophonique, a été traduit en allemand et est passé sur une radio allemande, il y a quelques années. Cette même histoire a été traduite en espagnol par la Fondation José Marti de Costa Rica. Ce fut une grande satisfaction, car une de mes ambitions, ce serait de voir certains de mes livres traduits en d'autres langues, pour faire connaître et partager mon optimisme sur l'avenir de ce monde, malheureusement divisé à cause de ses différences.

    Merci Micheline Coulibaly.

    Dr. Jean-Marie Volet
    The University of Western Australia


    Ecrire à Madame Coulibaly / La page de Micheline Coulibaly sur le WEB / Lire la nouvelle 'LE PLAFOND' de Micheline Coulibaly / [Sommaire du numéro 16 de MOTS PLURIELS]