Françoise Ugochukwu
University of Central Lancashire, Preston
Celui qui s'est rassasié oublie ses malheurs, dit le proverbe.[1] Cette étude a pour but de considérer la place centrale occupée par le repas au Nigéria, à partir de l'observation de la langue et de la culture igbo,[2] une culture qui est d'abord, au sens premier du mot, culture de la terre, agriculture de subsistance dominée par l'igname - nourriture de base - le manioc, le maïs, le riz, le taro et le palmier à huile. Là comme ailleurs, "manger est l'acte le plus répétitif de la vie du village, d'où l'importance de sa maîtrise, qui permet en outre la survie des habitants et la persistance du village, l'apprentissage des différentes relations et la reconnaissance de sa propre personnalité au sein des structures sociales existantes."[3] Le repas est d'autant plus au centre des préoccupations qu'il demande un patient traitement, une longue préparation : il faut peler, tremper et fermenter le manioc avant de le griller dans de vastes poëles, préparer l'huile de palme depuis la récolte des drupes, et moudre les haricots au moulin communal. Autrefois, "la vie quotidienne des femmes était faite d'une navette presque continuelle entre le marché et la préparation des repas, la seule variation apportée à la routine étant, en saison, le travail aux champs."[4] En dépit de l'active participation de la femme à la préparation du repas, la langue attribue à celle-ci une attitude de consommateur : au repas comme dans la relation conjugale, des prénoms comme Obiageli ("celle qui vient pour manger") ou le nom commun désignant traditionnellement l'épouse : Oriaku ("celle qui mange la richesse") présentent la femme comme celle qui "mange", s'arrêtant au côté négatif de la nature féminine : celui de la "mère dévorante" de Denise Paulme "dont la fureur de destruction n'a d'égale que sa fécondité."[5] La littérature orale igbo dépeint pourtant la femme comme celle qui contrôle la nourriture et veille au bien-être de son foyer. Il n'est pas étonnant que les femmes, conscientes du rôle qu'elles jouent, aient fait pression, à l'ère du "politiquement correct", pour qu'on change le nom commun désignant l'épouse : Mme Okafor n'est plus aujourd'hui Oriaku Okafor mais Odoziaku Okafor, celle qui "gère la richesse".
La femme est toujours associée à la nourriture - elle est peut-être celle qui mange (Oriaku) dans le sens où elle est en droit d'attendre que son mari veille à son bien-être, mais elle est surtout celle qui préside à la préparation des repas. La qualité de ses plats lui vaut la fidélité de son mari mais aussi l'attachement de l'entière maisonnée, et redonne des forces à ceux qui ont peiné dans les champs. Elle "est la donneuse de vie, non seulement parce qu'elle met les enfants au monde, mais aussi parce qu'elle est la pourvoyeuse de nourriture et d'eau. (...) La cuisine est la fonction féminine par excellence, en liaison étroite avec la fécondité, car elle est une autre manière de donner la vie." [6] En cas de mésentente conjugale, il est fréquent que la femme refuse de cuisiner pour son mari, ou se refuse à lui. L'un étant le symbole de l'autre, le refus de nourrir le mari constitue une offense grave qui peut amener le rejet momentané de l'épouse et doit être réparée par le sacrifice d'un poulet (offert au mari offensé). Le conte [7] rapporte que c'est la cuisine de la femme qui décide de sa place dans la famille et dans le coeur de son mari. Les talents culinaires de l'épouse lui permettent d'accéder à un pouvoir sexuel, et la littérature, orale comme écrite, témoigne de l'importance du repas aussi bien dans le foyer polygame, où la femme triomphe de ses rivales grâce à sa cuisine, que dans les cas d'adultère ou la résolution des différents conjugaux. On peut donc parler d'un double visage féminin, à rapprocher des contes du Petit Chaperon rouge avec sa Mère-Grand soudain remplacée par un loup qui dévore l'enfant, ou des contes africains où l'ogre européen devenue ogresse voisine avec la mère dévouée. La cuisine, domaine exclusif de la femme - un domaine qu'elle défend jalousement puisque la coutume éloigne l'homme de ce lieu dès l'enfance - est non seulement révélatrice de ce que la société attend de celle-ci, mais elle est aussi "le lieu où elle exerce son pouvoir, domaine féminin où elle pratique l'art culinaire sans interférence masculine."[8]
Préparé par la femme, le repas n'en exige pas moins la collaboration de l'homme. Ce sont les hommes qui:
On le voit, l'attitude vis-à-vis de la nourriture, depuis sa production et son traitement jusqu'à sa consommation, révèle une organisation méticuleuse de la cellule familiale. La division du travail agricole, enchâssée dans la tradition - une tradition déjà notée par Basden au début du vingtième siècle - se fait selon le sexe, l'homme se chargeant de la culture de l'igname, tubercule sacré, tandis que la femme cultive les légumes et le manioc. Le couple perpétue ainsi l'ordre transmis par le mythe de Nri selon lequel
Le repas est ainsi le symbole de la nécessaire collaboration entre l'homme et la femme. "Un véritable repas nécessite l'apport des deux partenaires du couple, et garantit la sauvegarde d'une harmonie dans le village (...) par le respect des modalités de partage." [11] Les hommes se chargent en outre d'apporter la viande, et règnent sur l'abattoir et sur l'étal de la boucherie. Les femmes, elles, vendent le poisson, ce qui peut s'expliquer par le lien qu'elles entretiennent avec l'eau et le culte de l'eau et des esprits marins - lien que confirment aussi bien les contes comme celui du mari poisson[12] que les nouvelles d'Achebe.
Aujourd'hui, même si, de plus en plus, les femmes travaillent hors de chez elles, le repas, symbole et promesse de fécondité, reste le révélateur de la qualité de l'épouse, comme il permet de distinguer entre la "vraie" femme, qui satisfait les critères de qualité du groupe, et l'étrangère qui ne sait ni se servir du mortier, ni allumer et entretenir le feu, ni cuisiner. Dans le premier chapitre de son autobiographie, écrite au lendemain de la guerre civile nigériane, Leslie Ofoegbu, anglaise qui a suivi son mari jusque dans son village natal, raconte:
Momodu, quant à lui, fait état, dans l'une de ses nouvelles, des réticences de la parenté du nigérian à accepter leur belle-fille allemande, doutant de sa capacité à manier le pilon. .Mais "quand vint le moment de cuisiner le repas du soir, Ruth-Erika s'installa près du feu. Elle se mit en devoir de rassembler le bois mort dans le four de terre. Elle alluma le feu et se mit à ajuster le bois pour régler la flamme et chauffer l'eau de la marmite. Pour une débutante, elle se débrouillait bien."[14] Là encore, et dans le roman comme dans la réalité, ce sont ses talents de cuisinière qui révèlent la qualité de la femme, et fournissent la preuve de l'aptitude de l'épouse étrangère à vivre dans la communauté.
Le proverbe rappelle que "si les restes du repas durent jusqu'au lendemain, ils ne sont plus la propriété d'une seule personne."[15]. Le repas, s'il rassemble d'abord la maisonnée, est aussi ouvert sur l'extérieur, offert au visiteur qui, s'il arrive au moment du repas, se voit aussitôt invité à y prendre part. L'attitude vis-à-vis de la nourriture est donc révélatrice du degré d'intégration sociale, puisqu'il est mal vu de refuser de partager. On n'accueille pas le visiteur les mains vides, mais avec la noix de kola traditionnelle - même si la kola est de plus en plus souvent remplacée par d'autres denrées qui en font office et reçoivent le même nom au moment de leur présentation : fruits, arachides, biscuits. En période de fête, le visiteur de passage peut aussi recevoir quelques morceaux de viande grillée, fumée ou bouillie, ou même une assiette de riz (le plat des jours de fête). La nourriture est donc le langage de l'hospitalité, elle dit la volonté de partage. Manger, c'est participer à un échange, s'engager dans un contrat, clairement perçu de tous, ce qui explique qu'on ne mange jamais rien chez son ennemi, même pas un quartier de noix de kola. Offrir la kola au visiteur, c'est lui montrer qu'on l'accueille avec plaisir. Refuser de prendre la kola ou de l'offrir, c'est au contraire révéler rancune ou colère - une petite déclaration de guerre.
Manger ou offrir à manger, c'est aussi déclarer sa richesse, puisque la langue révèle que la richesse se mange - O ri aku. La richesse des hommes se mesure d'ailleurs à la grandeur de leur grange à ignames et de leur cheptel. Traditionnellement, et avant même les cauris, les manilles et les barres de fer, "les ignames, taros, chèvres, volailles, la terre, les femmes et les enfants, les maisons (...) étaient les principales signes de richesse"[16], comme le prouve la description des piles d'ignames d'Okonkwo, le héros de Le Monde s'effondre d'Achebe. Le titre de "Di ji", "Maître des ignames", reconnaissait les exploits agricoles et venait rehausser le statut social de l'individu. Aujourd'hui encore, la culture de l'igname est auréolée de respect, et le fou-fou d'igname considéré comme un plat de choix, alors que le manioc, beaucoup plus facile à cultiver, est regardé comme le repas du pauvre, laissé aux soins des femmes et consommé tous les jours.
La richesse se mange, et il faut donc qu'on la voie - ce que vient souligner un autre proverbe : "si quelqu'un a mangé de la terre (a de la chance), on verra inévitablement le sable sur ses lèvres."[17]. On l'a déjà vu, le riche n'a pas le droit de garder sa richesse pour lui-même, et fait donc la charité, secourt les veuves et les indigents, et surtout, à l'occasion des festivals traditionnels, nourrit régulièrement ses concitoyens, sensible à l'adage selon lequel "celui dont le frère est au ciel ne va pas en enfer". Dans son ouvrage sur L'autre Afrique, entre don et marché, Latouche[18] soulignera que "dans les sociétés du don, la richesse ne peut durablement s'accumuler car ne devient richesse que ce qui est partagé ou ce qui circule." La vie est vécue comme une relation où l'on donne, échange et reçoit - Leslie Ofoegbu en fait l'expérience lors de son premier Noël au village après seize ans d'absence :
Non seulement il n'y a pas de fête sans repas, mais le repas, acte qui rassemble, est au centre de la fête familiale comme au coeur des festivals traditionnels[20]. Richesse de l'esprit, la littérature elle aussi se mange, puisque le proverbe est l'huile avec laquelle on mange les mots, et que la parole est assimilée à un plat. Cette omniprésence, et cette puissance du concept de repas ont tout naturellement amené sa pénétration jusque dans le domaine de la politique, et engendré le concept de "gâteau national", dont tout un peuple attend le partage, et qu'il désire s'appproprier. De Montclos notait en 1994 :
Du fait que la tradition veut que la richesse se partage de façon visible, les nigérians attendent de voir et de goûter les fruits de la présence des leurs au gouvernement.
La richesse est non seulement consommée et partagée, mais échangée - achetée et vendue. Le marché, où les femmes viennent vendre le surplus de leur produits agricoles et se procurer ce qui leur manque pour préparer le repas, précède le repas en même temps qu'il en est le prolongement. Il constitue donc une activité économique essentielle qui a toujours complété l'agriculture. Le proverbe, en rappelant que si le marché est bruyant, c'est qu'il est plein de monde[22], insiste sur le fait que la nourriture - et la richesse - ne sont là que pour servir à l'homme. En d'autres termes, c'est l'être humain qui donne son sens à l'univers. La pensée traditionnelle, on le sait, considère le marché comme "le microcosme du monde"[23] et le monde comme un marché où l'on va, où l'on fait ses affaires et d'où on repart vers la "maison", le monde des esprits.
Tout tourne donc autour du marché, point de rencontre entre la maisonnée, le village et le surnaturel. Cette activité intimement liée à l'achat, à la vente et à l'échange de nourriture, sert de marqueur du temps puisque les quatre jours de marché : Eke, Orie, Afo et Nkwo, qui sont également des êtres surnaturels et reçoivent un culte en tant que tels, ont donné leur nom aux quatre jours de la semaine igbo, dont ils sont les divinités tutélaires. Ils servent donc de calendrier comme de repères dans la vie des enfants auxquels on a donné leur nom : Nwokeke ("le garçon né le jour d'Eke"), Nworie ("l'enfant né le jour d'Orie"), Nwafo, Nwankwo, ou Mgbeke ("le jour d'Eke"). Quintessence de la cosmogonie igbo, le marché confirme en même temps, par son existence, s'il en était encore besoin, une vue essentiellement sociale de l'existence humaine, selon laquelle l'individu n'est jamais envisagé comme pouvant mener une vie personnelle hors du groupe.
Richesse, test de sociabilité, le repas est en outre considéré comme l'image même de la vie dans sa plénitude, comme l'exprime le proverbe : " on voyage loin pour manger"[24]. C'est sans doute la raison de l'importance du verbe "manger" dans la langue, dont témoignent les noms d'Obiageli et Oriaku, déjà rencontrés, mais aussi des verbes comme souffrir ("manger la souffrance"), maigrir ("manger le corps"). La richesse des mots du repas : ita (mastiquer, mordre), iri (manger), iracha (lécher), imicha (sucer), inyo (avaler), oriri (repas, réjouissance), s'ajoute au fait que manger peut aussi se comprendre comme avoir de la chance, faire un profit. De plus, manger, c'est s'approprier une force et donc prouver sa puissance : s'il faut en croire les films vidéos et les témoignages, l'anthropophagie rituelle serait encore pratiquée dans les sociétés secrètes comme au cours de certaines cérémonies d'intronisation dans certaines régions. Déclaration de pouvoir, ingestion de pouvoir, l'acte de manger est également assimilé à une récompense, comme le souligne le proverbe : "quand un enfant se lave les mains, il peut se joindre au repas des adultes."
Le repas est enfin, on l'avait déjà pressenti, communion, avec les ancêtres comme avec ses semblables, tant il est vrai que "l'Afrique ne connaît pas de rites laïcs, c'est-à-dire dont l'objet est la seule vie sociale : l'Afrique vit et pense globalement, il n'y a pas de séparation entre profane et religieux."[25] Le royaume de Nri, qui a toujours exercé son emprise sur l'ensemble de la zone culturelle igbo, est intrinsèquement lié au culte de l'igname, comme l'explique Onwuejeogwu selon lequel "le culte du sol, le culte de l'igname, celui du marché et le culte ancestral occupent une position centrale à Nri et dans la culture igbo, du fait qu'ils sont liés à l'aspect économique de l'agriculture et du commerce."[26] L'un des piliers de la pensée igbo, représentée par celle de Nri, est le concept de la réussite individuelle fondée sur les capacités et les aptitudes personnelles innées, pensée qui a engendré le culte de la main droite (aka nri), mot à mot : "la main de la nourriture", celle qui permet à l'homme de pourvoir à ses besoins en cultivant la terre - la main aussi qui représente la force, le pouvoir et les relations sociales, celle qui dégaine l'épée et donne la poignée de main. Ce culte est symbolisé par la statuette représentant un homme à la tête ornée de cornes de bélier, l'Ikenga.
La vie, manifestée par l'appétit, est présentée comme une interaction avec la Terre, Ala, elle aussi associée à une puissance surnaturelle et dont le culte, à base de sacrifices de nourriture, occupe une position centrale dans la religion traditionnelle. Il s'agit toujours de manger...ou d'être mangé. Dans la langue, on ne se noie pas, l'eau vous "mange"; on ne s'enfonce pas dans la caverne, l'obscurité vous "mange", comme le riz "mange" l'eau dans laquelle il bout, comme celui qui maigrit "mange" son corps. La communication entre les ancêtres et les divinités d'une part, et les hommes d'autre part, se fait par l'intermédiaire de nourriture offerte en sacrifice, la nourriture ayant en elle-même une puissance, un pouvoir d'apaisement.
Latouche remarquait en 1998 : "Si l'Afrique est pauvre de ce dont nous sommes riches, en revanche, elle est encore riche de ce dont nous sommes pauvres."[27]. Ce continent peut aujourd'hui aider l'Occident à retrouver la chaleur et la convivialité, et à redécouvrir que manger, ce n'est pas tant consommer que vivre en relation.
Notes
[1] Igwe G.E. Onye turu ikoro waa ya eze, A Book of Igbo proverbs, Ibadan : University Press Ltd 1986, p.19
[2] La langue igbo, la troisième du pays par le nombre de locuteurs, après le hausa et le yoruba, est l'une des trois langues nationales à statut officiel enseignées à tous les niveaux. L'ère linguistique et culturelle igbo couvre les Etats d'Enugu, Abakaliki, Anambra, Imo, Abia et exerce en outre son influence dans les Etats voisins du Delta et des Rivières. Les Igbo, en dépit de la variété de leurs dialectes, partagent une culture et des traditions communes, et possèdent une très importante diaspora sur les cinq continents.
[3] Dauphin-Tinturier Anne-Marie. "Se nourrir pour vivre - quelques éléments d'analyse du fait alimentaire dans la région de parler Bemba au nord de la Zambie", Journal des Africanistes no.66 (1-2), 1996, p.34
[4] Basden George T. Niger Ibos, London : F.Cass & Co.Ltd 1966 (1938), p.48
[5] Paulme, Denise. La mère dévorante Paris, Gallimard, 1976, p.296
[6] Calame-Griaule Geneviève. "Valeurs symboliques de l'alimentation chez les Dogon", Journal des Africanistes no.66 (1-2), 1996, p.96
[7] Ugochukwu Françoise. Contes igbo du Nigéria. De la brousse à la rivière. Paris : Karthala, 1992 p.115 (La corne du buffle)
[8] Ogunyemi Chikwenye Okonjo. Africa Wo/Man palava - the Nigerian Novel by Women, Chicago: University of Chicago Press, 1996, p.100
[9] Nwala T.Uzodinma. Igbo Philosophy, Lagos : Lantern Books, 1985, p.178
[10] Onwuejeogwu M.Angulu. "The Igbo Culture Area", in F.C.Ogbalu & Emmanuel Nolue Emenanjo (eds). Igbo Language and Culture, Ibadan : Oxford University Press, 1975, p.64. Voir aussi Basden George T.Among the Ibos of Nigeria, London : F.Cass & Co.Ltd, 1966 (1921), p.389
[11] Dauphin-Tinturier. "Se nourrir pour vivre...", p.20
[12] Ugochukwu. Contes igbo du Nigéria.... p.174
[13] Ofoegbu Leslie Jean. Blow the fire, Enugu : Tana Press, 1985, pp.9-10
[14] Momodu A.G.S. The Daughter-in-Law, Benin-City : Ethiope Publish., 1979, p.15
[15] Igwe G.E. Onye turu ikoro waa ya eze, A Book of Igbo proverbs, Ibadan : University Press Ltd, 1986, p.133
[16] Nwala, Igbo Philosophy, p.188
[17] ibid., p.191
[18] Latouche Serge. L'autre Afrique, entre don et marché, Paris : Albin Michel, 1998, p.65
[19] Ofoegbu Leslie Jean. Blow the fire, Enugu : Tana Press, 1985, p.33
[20] Lire à ce sujet Ugochukwu Françoise. "Le conte igbo - les miettes de la fête", Cahiers de Littérature orale no.37, 1995
[21] Montclos (de) Marc-Antoine. Le Nigéria, Paris : Karthala, 1994, p.203. Voir aussi Omotoso Kole. Just before dawn, Ibadan : Spectrum, 1988, p.283
[22] Igwe. Onye turu ikoro waa ya eze, p.1
[23] Ogunyemi. Africa Wo/Man palava p.51
[24] Igwe Onye turu ikoro waa ya eze, p.50
[25] Stamm, Anne. Les religions africaines. Paris : PUF, 1995, p.48
[26] Onwuejeogwu. An Igbo Civilization, p.36
[27] Latouche. L'autre Afrique. p.215
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Dr Françoise Ugochukwu, M.I.L., Chevalier dans l'Ordre des Palmes Académiques. Après avoir passé vingt-quatre ans au Nigéria où elle a enseigné à l'Université [University of Nigeria, Nsukka, Enugu State, Nigeria], Françoise Parent-Ugochukwu se trouve depuis 1997 à l'University of Central Lancashire, Preston (UK). Elle a publié neuf ouvrages et elle est une éminente spécialiste de la littérature igbo. Elle a traduit de nombreux contes, nouvelles et poèmes igbos en français. Pour plus de renseignements, prière de consulter la page de Madame Ugochukwu sur le site "Lire les femmes écrivains et les littératures africaines".