Sylvie Kandé
New York University
Cette interrogation génère d'ailleurs plusieurs réponses, offertes graduellement dans la suite des notes de Jazz par Matisse lui-même. Son immédiate impulsion, c'est d'annoncer qu'il a voulu créer un "rapport décoratif" en intercalant entre les planches de couleur, de l'écriture: "ces pages qui servent d'accompagnement à mes couleurs" écrit-il...[ont donc un rôle] purement spectaculaire" (18-21). Plus loin, Matisse suggère que l'écriture, non plus simple adjuvant à la couleur, est à comprendre comme un élément implicitement comparé dans un système métaphorique. On devine en effet que c'est le même geste, le même élan de la main ("découper dans la couleur", "dessiner avec des ciseaux") qui de l'informe et de l'indilué, fait surgir formes de papier et formes calligraphiées -- le double évidage de la matière créant des lignes intelligibles d'encre ou de papier. Enfin, dans le texte qui accompagne la composition nº 20, elle-même intitulée "Jazz", Matisse en arrive à un ultime degré d'interprétation ainsi formulé:
De ces remarques préliminaires, deux points sont tout particulièrement à retenir. D'abord, l'intuition, partagée par Leiris, Matisse, d'autres peintres comme Stuart Davis ou Romare Bearden, que certains tableaux s'analysent mieux en référence aux intervalles de jazz. Cette idée trouve un écho dans la brillante formule de Yannick Sétié "A dire la peinture, les mots de la peinture (fond, aplat, monochrome, saturé) s'avèrent insuffisants"(12). Autre point d'importance: l'examen par approfondissements successifs que fait Matisse du rapport entre deux media dont il organise l'intersection -- juxtaposition, métaphore, synesthésie -- et qui lui arrache finalement le terme de "jazz". Ceci pourrait me servir de boussole pour l'exploration du thème "Jazz et littérature francophone": le jazz comme thème, comme métaphore et comme écriture.
Un caveat avant de m'y engager, et c'est encore Yannick Sétié qui me l'inspire:
Jazz et littérature francophone: le sujet n'est guère balisé, et c'est dans ce quasi-vacuum que s'inscrivent mes réflexions. En effet, je n'ai pu répertorier que trois articles sur la question:
- celui de El Hadj Amadou Ndoye dans Atlantiques, une revue
publiée par le centre Régional des lettres d'Aquitaine (1997) et
qui porte sur le recueil d'Emmanuel Dongala, Jazz et Vin de Palme.
- celui de Kathleen Gyssels dans un numéro spécial
d'Europe 1997, sur l'oeuvre de Daniel Maximin.
- celui de F. Nick Nesbitt dans Littéréalité (1998)
sur Maximin également.
En revanche, il existe quantité de textes qui examinent la relation entre jazz et littérature africaine-américaine, jazz et littérature française, et même jazz et littérature caribéenne anglophone. Vient immédiatement à l'esprit l'étude de Leroi Jones/Amiri Baraka, Blues people. The Negro experience in white America and the music that developed from it, qui traite du champ de forces historiques et sociales d'où émergent le blues et l'une de ses excroissances, le jazz. Dans Blues, Ideology and Afro-American Literature, Houston A. Baker, Jr imagine la combinaison des conditions matérielles liées à l'esclavage et les rythmes du blues comme une matrice vivante et protéiforme d'où surgit une puissante créativité, et dont la (re)connaissance est, dit l'auteur en substance, la condition de l'inscription des Afro-Américains dans les géographies de l'Amérique (4) ainsi que leur réinscription dans une histoire littéraire américaine reconfigurée.
En ce qui concerne la relation jazz/littérature française, on consultera avec profit le numéro spécial des Cahiers du Jazz sur la question (nº4, 1994). L'article de Philippe Fréchet, subdivisé en genres (Romans et essais. Poésie) répertorie les occurences du jazz, comme thème, dans la littérature française, depuis Scènes de moeurs et voyages dans le Nouveau Monde (Paris: Poulet-Malassis, 1862), un récit de voyage dans lequel Xavier Eyma décrit les processions funébres à la Nouvelle-Orléans -- à une époque où le mot jazz n'existait pas encore -- jusqu'à des textes très contemporains tels que ceux de Michel Boujut, Alain Gerber et Jacques Reda.
Je m'arrêterai un instant sur le long essai de Kamau Brathwaite "Jazz and the West Indian Novel", objet d'une double republication, après une parution initiale dans la revue BIM en 1967-68. C'est qu'il concerne une aire tout particulièrement multiphone, la Caraïbe, et dont chaque île, quelle qu'en soit la langue officielle, reste poreuse à ses voisinages linguistiques. Constatant l'absence de jazz dans une région qui a pourtant connu, comme les Etats-Unis, le système plantationnaire, Brathwaite dégage quelques-unes des conditions de possibilité de l'émergence de cette musique. Il cite l'étendue territoriale qui permet de longs déplacements, ponctués par des stations dans de larges centres urbains. Essentielle à la formation du jazz est aussi la présence turbulente d'une minorité au sein d'un groupe dominant. Le jazz, c'est encore le jeu entre mouvement et fixité, entre ordre et chaos; une musique qui se donne une fonction libératrice. "L'écrivain caribéen vient tout juste d'entrer dans sa Nouvelle-Orléans culturelle à lui" (R 63) écrit Brathwaite qui s'essaie à théoriser un shift au moment où il se produit, c'est à dire quand la littérature caribéenne semble prête à prendre en charge ce qui n'est pas assumé par la musique régionale, le calypso et le ska, notamment. Brathwaite s'attache ensuite à montrer dans des textes choisis (Brother Man de Roger Mais, par exemple) la connection, encore embryonnaire, "ou plutôt la correspondance entre le jazz (l'expression nègre américaine à base africaine) et l'expression nègre caribéenne à base africaine" (61). Il repère en particulier des effets littéraires calqués sur les techniques du jazz: improvisation, thème répété ou riff, structure antiphonale ou appel-répons.
Lectrice de Brathwaite, Kathleen Gyssels montre que c'est l'oeuvre de l'écrivain guadeloupéen Daniel Maximin qui réalise cet idéal le plus complètement, avec une présence du jazz et des musiques noires de plus en plus organiquement intégrée au texte, d'un roman à l'autre: L'Isolé Soleil (1981), Soufrières (1987) et L'Ile et une nuit (1995). Si, dans l'Isolé Soleil, le jazz et plus précisément "Body and Soul", le chef-d'oeuvre de Coleman Hawkins, sert de toile de fond à la rencontre de Simea et d'Ariel le musicien, dans Soufrières, le jazz deviendrait le principe structurel de l'écriture, à la manière de Toni Morrison dans... Jazz. Maximin fait ainsi usage de la citation en manière d'hommage, de la répétition traduite dans la dimension de l'espace ou dans celle du temps; le rythme est créé par une langue parlée, créolisée, syncopée, désyntaxée. L'appel à la participation du public et la polyphonie donnent au texte une structure antiphonale. Lorsque Gyssels conclut "Pour Maximin, il est clair que c'est par la musique que les Africains dispersés à travers le monde peuvent se tendre la main" (132), elle a suffisamment démontré que l'oeuvre (francophone) de Maximin participe de ce projet panafricain envisagé par Brathwaite. Ainsi s'explique le titre qu'elle a retenu pour son texte: "Le jazz dans le roman afro-antillais. Consonances de la diaspora noire dans l'oeuvre de Daniel Maximin".
Tout emblématique qu'elle paraisse de l'éventail des relations jazz/littérature -- thématique, métaphorique et stylistique -- l'oeuvre, remarquable, de Maximin n'est cependant pas unique de ce point de vue. Mais sérions. Dans le corpus africain et caribéen francophone, repérer le jazz comme thème est une tâche relativement aisée. On peut en effet isoler ici et là le profil d'un musicien, un lieu du jazz, l'éclat d'une trompette, voire la transcription des vers d'un blues. On s'en souvient, le jazz est discrètement présent, mais persistant, dans la poésie de Senghor. Le poète inscrit répétivement la nostalgie qui embrume son exil à Paris dans le cadre immense et tragique de l'exil collectif des Africains déportés puis mis en esclavage sur un sol étranger, double désastre dont témoigne indirectement le blues. Chants d'ombre bruisse de ce blues-là, de ce jazz-là -- termes plus ou moins équivalents dans le lexique senghorien -- qui sont évoqués en des vers devenus fameux: "le jazz orphelin qui sanglote sanglote sanglote sanglote" ("Joal");"Joue-moi la solitude, Duke, que je pleure jusqu'au sommeil ("Ndesse ou blues"), etc. Parfois Senghor entend le jazz comme une clameur de révolte en face de la division implacable de la société américaine -- du monde -- en deux raisons: celle de la blancheur, de l'aisance et de la stérilité, par opposition à celle de la Négritude, de la misère urbaine et de la créativité joyeuse (cf "Emeute à Harlem"[2]). Ses accents sont alors proches du lyrisme inquiet avec lequel Bernard Dadié relate Harlem dans son Patron de New York :
L'autre lieu privilégié du jazz en littérature, c'est le cabaret, la cave ou le bar, dont l'évocation suppose de la part du narrateur une attitude plus activement participatoire que les promenades méditatives de Senghor et de Dadié. C'est l'espace utopique et nocturne où l'homme bafoué se transforme en démiurge inspiré. Ainsi Art Wiggins, apparait dans l'anonymat d'une aube new-yorkaise à Richard Ndiaye Jefferson -- le narrateur principal du roman Mestizo d'Elizabeth Delaygues -- comme, confie ce dernier "... le nègre le plus laid que j'eusse jamais vu", de surcroît affligé d'une myopie extrême et d'"un instrument de musique en bandoulière, retenu par une ficelle"(30). Pourtant, ce saxophoniste introduira dans l'univers magique du jazz le même Richard, tout soudain exalté :
Passant des lieux aux figures du jazz, on pourrait procéder à un inventaire identique. Il suffira sans doute de mentionner quelques portraits littéraires de musiciens fictifs ou créés à partir d'individualités historiquement attestées. Par exemple, le Louis Amstrong de Jean-François Brière est célébré dans son recueil poétique, Sculptures de proue, à la fois comme dandy et messie, comme l'amant fougueux de sa trompette en tous cas. John Coltrane a inspiré à Emmanuel Dongala une nouvelle intitulée "A Love Supreme". Il s'agit d'une sorte de témoignage hagiographique autour d'un homme évoqué dans le texte par de simples initiales, J.C., qui contribuent à sacraliser le souvenir d'un musicien en perpétuelle quête d'un au-delà, en constant va-et-vient entre foi et désespoir. Lorsqu'il s'éteint, J.C./John Coltrane, figure de l'après-bop, tenté par le free-jazz, plus qu'Icare, grand mystique, emporte avec lui la lumière:
Le jazz, en tant que thème, est donc -comme d'autres -- présent dans la littérature francophone et l'on pourrait s'en tenir à cela, si on voulait considérer jazz et littérature francophone dans le rapport décoratif dont parlait initialement Matisse, quand il comparait:
Ce référent africain du jazz a été évalué différemment selon les époques et les intentions idéologiques. Le jazz, à son arrivée en France (vers 1917, date des premières performances du batteur Louis Mitchell, bientôt suivies par celles de James Reese Europe et d'autres orchestres de régiments africains-américains[3]) est compris comme une musique nègre, donc africaine. A l'égal de toute chose nègre, le jazz jouit à l'époque d'un engouement du public et de l'avant-garde, justifié ô combien ! et pourtant reposant sur une série de malentendus. Ainsi l'amalgame de l'art africain et océanien "découvert" par les cubistes, avec la danse nègre dont Joséphine Baker, star de la Revue Nègre, devient l'icône; et même avec une littérature nègre représentée par le Batouala, véritable roman nègre de René Maran, couronné par le prix Goncourt en 1921, et ultérieurement revendiqué par la Négritude comme un de ses textes fondateurs. Ainsi encore la conception du jazz comme remède aux plaies laissées par la guerre, comme exutoire au désir de "candeurs sauvages" et de possessions dont le site mythique est imaginé quelque part en Afrique, selon les propos de Leiris dans l'Age d'Homme:
S'engouffrant dans la trouée des années de l'entre-deux-guerres, tout en se désengageant radicalement de leur exotisme simplificateur, le mouvement de la Négritude élabore un contre-discours qui s'inspire beaucoup du jazz -- théâtralisation (pas nécessairement mercenaire) de la condition du Nègre dans le monde, exposée dans ce qu'elle a de plus désespéré, de plus moderne, vécue avec suprême élégance et ironie. Le principe d'équivalence métaphorique posé par Matisse qui dessine avec de l'encre comme il dessine avec des ciseaux, éclaire le topos littéraire qui émerge à l'époque, reposant sur l'échange possible de qualités implicitement comparées entre sujets, le musicien de blues/jazz à son instrument et le poète de la Négritude sur sa page. La nécessité d'exprimer une condition humaine résultant de circonstances historiques spécifiques dans un langage (le français ou la musique) qui veut transcender le particulier vers l'universel, donne à ces textes leur force révolutionnaire. Pour le poète de la Négritude, c'est le blues qui en vient à représenter cet idéal de conjonction entre universel et particulier, car il est
Sans surprise, la revue Présence Africaine, qui comptait le producteur et critique de jazz Hughes Panassié parmi les membres de son comité de soutien, a consacré, de façon relativement régulière, une de ses rubriques au jazz. Derrière le goût de la somme, caractéristique de Présence Africaine dans son approche du "monde noir", il y a sans doute le sentiment que le jazz serait une métaphore pour dire cette nouvelle Négritude, libérée des contingences d'un passé de servitude. C'est aussi l'interprétation de Brathwaite, qui distingue ainsi le blues du jazz:
Cependant le jazz est assez riche pour rester aujourd'hui une métaphore apte à représenter l'épistémè postcoloniale, marquée par la déconstruction de la notion de race et la promotion de l'hybride. Hybrides, le blues et le jazz le sont, par définition. On le sait, le blues résulte de la friction, du mélange, de l'agglomérat, dans le Nouveau Monde, de reminiscences de chants, de danses, et de musique africaines, avec les répertoires classiques et populaires européens importés. Le jazz, qui se réapproprie le blues et d'autres traditions musicales religieuses, mais s'enrichit simultanément et continûment de toutes les traditions dont le blues est fait, a pu être défini comme:
Le métissage des hommes, des sons et des gestes explique en effet la genèse du jazz et ses développements. Au dix-neuvième siècle tout particulièrement, la Nouvelle-Orléans était un carrefour privilégié entre les Antilles, l'Amérique latine et l'Amérique du Nord. Ouverte sur l'Atlantique, donc sur l'Europe et l'Afrique, elle était en outre un des grands axes traversiers Sud-Nord des Etats-Unis. C'est aussi un lieu sans pareil où s'est fait, avec le transfert de la Louisiane aux Etats-Unis en 1803, le passage d'un ordre racial tripartite, à la française (Blancs-Métis-Noirs) à un ordre bipartite, Blancs et Noirs divisés par la fameuse colorline. Le jazz résulte de la convergence des Créoles et des Noirs dans le cadre
Si le jazz est caractérisé "par une posture mentale qui ne tend jamais à une conformité" (CJ 43), son autonomie s'est vérifiée tout particulièrement autour des questions raciales, et en ce sens également, il nous interpelle aujourd'hui. Le rôle des orchestres mixtes dans la transformation des représentations et pratiques figées par la ségrégation n'est plus à rappeler, non plus que l'esprit d'unité et d'harmonie créé dans le public par la musique elle-même (par quoi s'explique la fréquente association du jazz à un culte religieux). D'où la puissante formule de Frank Ténot:
Imaginons, à titre d'exemple, quelques applications possibles. Ainsi la notion d'appel-répons pourrait rendre compte du jeu des voix dans le texte: voix singulière/voix collective; voix officielle/voix ludique, voix qui raconte/voix qui enregistre. Elle serait sans doute bienvenue pour un roman tel que le Texaco de Patrick Chamoiseau qui présente une variété de situations où la parole de l'interlocuteur(trice) est (littéralement) provoquée par séduction, défi, ou par goût de la prouesse verbale: considérons par exemple les versions de l'arrivée de l'urbaniste à Texaco, ou encore le rapport entre le projet du marqueur de paroles, le récit oral et les cahiers de Marie-Sophie Laborieux. Elle conviendrait aussi pour une situation de complémentarité rhétorique, comme celle qui existe entre Bingo, le griot et Tiécoura, son répondeur, dans le dernier roman d'Ahmadou Kourouma, En attendant le vote des bêtes sauvages. Bingo annonce:
A la notion de rythme correspondraient bien, dans la structure du texte, l'agencement des silences par rapport à la masse du dit, les récurrences de séquences et du thème ("riff"), l'importance des intervalles. On pourrait estimer par exemple que la nouvelle "A Love Supreme" est construite sur un rythme jazzique ABAC...: annonce de la mort de J.C./ découverte du jazz/ découverte de la musique de J.C., alors au désespoir/ retour de J.C. heureux/ apothéose et résurrection de J.C. Autre correspondance: la pratique intertextuelle, courante en jazz comme en littérature, de la citation, ce par quoi un art constitue sa propre culture, son réservoir de références, sa communauté d'amateurs -- avertis des mêmes textes, décryptant les mêmes allusions, sensibles à l'esthétique et à l'humour du collage.
Plus difficile à manipuler est à première vue la notion d'improvisation, associée davantage à l'oral qu'à l'écrit qu'on situe du côté de la composition.
Appliquer à la littérature francophone les distinctions repérées par les théoriciens du jazz entre plusieurs niveaux d'improvisation[6] serait certainement révélateur. La paraphrase, qui modifie sans l'effacer le discours d'un thème, rendrait bien compte, me semble-t-il, de passages controversés du Devoir de violence de Yambo Ouologuem. Le tracé d'une mélodie nouvelle, qui se déroule sur les accords, conservés ou enrichis, d'un texte-prétexte, me rappelle la relation entre le roman de Condé, La Migration des coeurs et celui d'Emily Brontë, The Wuthering Heights. Celui d'André Schwarz-Bart, La mulâtresse Solitude qui relate l'histoire d'une vie imaginée à partir d'une bribe d'archive, correspondrait bien à la notion de création libertaire, sans référence à aucun canevas harmonique (ici historique).
Puis-je conclure, alors que je ne viens pas armée de vérités décisives ? J'ai simplement voulu proposer de nouvelles équivalences pour lire quelques textes de littérature francophone. Tout à mon projet, j'ai gardé à l'esprit deux autres notes écrites par Matisse dans Jazz. La première rappelle la présence constante (quoiqu'invisible) de la ligne verticale dans ses dessins. Et Matisse d'ajouter simplement "mes courbes ne sont pas folles."(84) L'autre note évoque sa déception à peindre des bouquets qu'il a lui-même arrangés, consciemment ou non, sur le modèle de bouquets déjà vus. Il poursuit:
Notes
[1]cf Clark Terry & Milt Hinton, Seeing Jazz. Artists and Writers on Jazz. Smithsonian Institution, 1997
[2] cf Robert Jouanny, Espaces littéraires d'Afrique et d'Amérique. Paris: L'Harmattan, 1996, 79-101 "Trois poètes à New York: Garcia Lorca, Senghor, Dadié"
[3] cf Tyler Stovall, Paris Noir. African-Americans in the City of Light. New York: Houghton Mifflin, 1996, chapitre 2
[4] cf A partir des années 50, on note la présence dans le jazz d'instruments tels que les bongos et congas (instrument de percussion d'origine du Congo) et de références aux danses d'Amérique latine.
[5] cf le savoureux passage où Victor Augagneur rencontre Henri Lopes, "un Lopes aux yeux verts", alias André Leclerc, personnage du Chercheur d'Afriques (312-)
[6] cf "Improvisation", Dictionnaire du Jazz, 579-580
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Remerciements au NYU Research Challenge Fund Emergency Support Grant
Dr Sylvie Kandé a une maîtrise de lettres classiques (Paris IV) et un doctorat en histoire de l'Afrique (Paris VII). Elle enseigne la littérature africaine et caribéenne francophone à New York University. Elle a contribué par ses essais et compte rendus de livres à de nombreuses revues et journaux. Elle collabore en particulier avec La Nouvelle Revue Française. En 1997, elle a organisé un colloque international sur le métissage; les actes, publiés sous sa direction, s'intitulent Discours sur le métissage, identités métisses: en quête d'Ariel (Paris: L'Harmattan, 1999). En 1998, elle a publié chez l'Harmattan Terres, urbanisme et architecture 'créoles' en Sierra Leone, 18ème-19ème siècles. Elle a également publié chez Gallimard (Paris: janvier 2000), un long poème en prose intitulé Lagon, Lagunes (Préface d'Edouard Glissant). Elle est en train de traduire un recueil de nouvelles de la romancière australienne Alexis Wright. |
Paper presented at the African Studies Association of Australasia & the Pacific 22nd Annual & International Conference (Perth, 1999) New African Perspectives: Africa, Australasia, & the Wider World at the end of the twentieth century |
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