Peuples Noirs - Peuples Africains no. 12 (1979) 47-59
Ambroise KOM
Lorsque l'on regarde de l'extérieur ou même de l'intérieur
les pays dits francophones de l'Afrique noire, depuis le Sénégal
jusqu'au Zaïre en passant par le Sahel et la Côte Atlantique, on
peut avoir l'impression que ces nouvelles nations vivent une harmonie
linguistique d'autant plus étonnante que la multiplicité des
langues locales est extrêmement déroutante pour le visiteur
étranger. Même si de réels problèmes de
communication se posent entre les divers groupes linguistiques à
l'intérieur de la plupart de ces pays, les grandes querelles de langues
telles qu'on les vit en Belgique ou ici au Canada ne sont guère à
l'avant-scène de l'actualité sociale et politique.
Comment pourrait-il d'ailleurs en être autrement ? Car bon nombre de ces
pays africains ont eu ou ont encore comme présidents des personnages
connus mondialement comme Hamani Diori, Léopold Sédar Senghor,
Félix Houphouët-Boigny, tous des produits on ne peut plus purs de
la culture française. Qu'on le veuille ou non, leur action politique,
leur rayonnement international, bref la vision qu'ils ont projetée ou
qu'ils projettent de l'avenir semble indiquer qu'une « francisation
» sans cesse accrue des anciennes colonies françaises de l'Afrique
noire est une [PAGE 48] condition indispensable pour permettre à ces
peuples d'accéder à l'« Humanisme intégral »
ou à la « civilisation de l'universel » pour reprendre des
termes chers à Senghor.
Un rappel historique
En colonisant le vaste continent nord-américain, les
Européens y ont implanté leur langue et leur culture avec
d'autant plus de naturel qu'il s'agissait d'une terre presque vierge. Excluant
toute coexistence avec les Amérindiens, les nouveaux arrivants les
repoussent ou les exterminent. En tout état de cause, l'Amérique
était, pour la plupart des Européens qui s'y installaient, une
terre d'immigration permanente, une nouvelle patrie; tandis que les ressources
humaines et matérielles de l'Afrique noire française devaient
être exploitées, non pas pour le développement social et
économique des colonies, mais pour procurer plus de bien-être aux
habitants de la métropole.
Pourtant, l'Afrique indépendante a tout de même
hérité des langues européennes qui sont devenues nos
langues officielles. Par langues officielles, il faut entendre langue de
l'enseignement, de l'administration et des mass media. A telle enseigne qu'il
est devenu courant et normal d'entendre parler de l'Afrique anglophone,
lusophone et francophone de la même manière qu'on parle d'un
Québec francophone ou d'un Canada anglophone.
Soit dit en passant, des ethnies qui avaient et ont encore une langue africaine
commune se retrouvent souvent, suite à la division arbitraire du
continent, dans des pays différents avec des langues officielles
différentes. C'est ainsi qu'on trouvera des Yoruba de part et d'autre de
la frontière entre le Nigéria « anglophone » et le
Bénin « francophone ». Il en va ainsi des ethnies
frontalières entre le Togo « francophone » et le Ghana
« anglophone », entre le Ghana et la Côte d'Ivoire, etc.
Alors qu'on imaginerait difficilement des organismes inter-états
voués à la sauvegarde du patrimoine des groupes linguistiques
ainsi morcelés, plusieurs blocs régionaux se sont
constitués en Afrique sur la base exclusive de l'héritage
linguistique colonial. Citons le cas de l'UAM (Union Africaine et Malgache), de
son successeur l'OCAM (Organisation commune africaine et Mauricienne), des
Sommets franco-africains ou même du Commonwealth et de l'Agence de
coopération culturelle et technique qui regroupent bon nombre de pays
africains. [PAGE 49]
Mais revenons à l'histoire. La philosophie linguistique des
conquérants, dès leur arrivée sur les Côtes
africaines, était claire. Pierre Alexandre, professeur à l'Ecole
des langues orientales, note :
On a abondamment écrit sur les raisons qui sous-tendaient une prise de
position aussi absolue. Rappelons brièvement qu'en plus des avantages
pratiques évidents pour le colonisateur - après tout, pourquoi le
conquérant se plongerait-il dans les traquenards linguistiques du
conquis - le Français se croyait porteur d'une civilisation
étalon. C'est donc avec beaucoup de générosité
qu'il nous offrait sa langue, la langue par excellence et, écrit encore
Pierre Alexandre, « ce qui existait de mieux, en matière de
culture, dans l'humanité tout entière. En fait, la Culture.
»[2]
En dépit d'une diffusion fort parcimonieuse de cette langue et de cette
culture - nous y reviendrons - une telle idéologie provoquera,
néanmoins, de profonds bouleversements sociaux et psychologiques dans
les sociétés africaines.
L'école coloniale
L'école sera évidemment le lieu privilégié
pour amorcer le processus d'assimilation. Ayant eu l'avantage qui
n'était pas donné à tout le monde de fréquenter
l'école coloniale, vous me permettrez, Mesdames et Messieurs, de vous
brosser rapidement l'atmosphère typique qui régnait dans nos
[PAGE 50] hangars qui tenaient lieu de salles de classe et où nous
avions tous l'air d'être des otages au coeur de la communauté
villageoise.
Certains trouveront le terme « otage » exagéré, mais
dites-vous bien que le premier contact avec la langue française se
faisait au plus tôt vers l'âge de 7 ou 8 ans. Habitué
à travailler le bois ou à cultiver la terre avec ses parents,
vous conviendrez qu'à cet âge l'enfant sait s'exprimer avec
aisance sur des sujets qu'il connaît bien.
Contrairement au petit Québécois francophone ou au petit
Français du même âge, sinon plus jeune qui venait à
l'école simplement pour fixer et au besoin préciser des
connaissances acquises par l'expression orale, le jeune Africain, pour sa part,
entendait parler le français, souvent pour la première fois, le
jour où il arrivait à l'école.
Qui plus est, même quand l'instituteur pouvait parler la langue du
village - cas rare dans les institutions publiques - toute communication dans
une autre langue que le français était toujours interdite dans
l'enceinte de l'école. De plus, les manuels scolaires utilisés
dans les colonies étaient, dans la plupart des cas, les mêmes que
ceux dont on se servait dans la métropole, alors que la
réalité véhiculée par ces ouvrages, qu'il s'agisse
de l'histoire, de la géographie, des sciences naturelles, etc., ne se
rapportait évidemment pas à la vie quotidienne de
l'écolier africain.
Le passage de la langue maternelle à la langue du Maître
correspondait donc à passer d'un univers concret et immédiatement
saisissable à un monde inorganique. Je vous laisserai deviner avec
quelle allégresse l'enfant rentrait chez lui tous les jours après
six heures de torture psychologique. Faut-il signaler qu'en
général les parents ne parlaient ni ne comprenaient le
français ?
Pourtant, nombre de ces parents, même illettrés, étaient
particulièrement flattés d'entendre leurs enfants parler
français. Rien de surprenant à cela. La maîtrise du
français, de la « langue du Blanc » - traduction
littérale - ne signifiait-elle pas accès éventuel à
quelque emploi subalterne de l'administration coloniale ? Et comme on dit si
bien chez moi, faire partie du système, c'est être «
quelqu'un ». Et avoir un des siens dans le système en place, c'est
être le « quelqu'un » de « quelqu'un » (entendez
: c'est avoir un cousin au ciel). L'équation langue de l'autre =
richesse, considération et promotion étant ainsi posée,
les termes perturbations. [PAGE 51] psychologiques, aliénation
culturelle, crise d'identité ou « dépersonnalisation
» n'avaient plus leur raison d'être.
D'ailleurs, comme je l'ai déjà souligné, les écoles
étaient tellement peu nombreuses que ceux qui avaient la chance d'y
accéder - n'est-ce pas paradoxal - étaient de véritables
élus et se percevaient ainsi. Jean-Paul Sartre écrit à ce
propos:
Mais ce qui, aux yeux de Sartre, est une situation anormale peut devenir une
source de fierté pour le colonisé. Ecoutons Senghor, l'homme
politique :
Et maintenant Senghor, le poète :
On aurait pu citer tout le texte tant il est beau à entendre, mais nous
n'insisterons pas sur l'incontestable élégance des écrits
de ce grand poète négro-africain.
L'Afrique indépendante
Avec les premières lignes de l'extrait ci-dessus, on entre de
plain-pied dans l'ère postcoloniale.
En dehors de quelques cas marginaux, je pense à la Guinée, le
statut et la perception de la langue française par les nouveaux
régimes au pouvoir n'ont pas connu de désaffection. Sa fortune
comme langue des communications publiques et comme langue des affaires est
incontestable dans la vingtaine de pays qui l'ont adaptée comme langue
officielle. Signalons au passage le cas singulier du Cameroun qui, pour assumer
son double héritage français et anglais, est, tout comme le
Canada, officiellement bilingue depuis le tout début des années
60.
En somme, la carte linguistique des anciennes colonies françaises et
belges de l'Afrique noire a peu varié. Et, fait surprenant, mais
réel, la langue française ne semble pas tellement plus populaire
aujourd'hui qu'hier. Les linguistes s'accordent pour reconnaître que,
dans le meilleur des cas, pas plus de 10 % de la population des pays d'Afrique
noire dite francophone ou même anglophone maîtrise
véritablement la langue de l'ancien colonisateur.
L'exemple du Sénégal est extrêmement significatif à
cet égard. Après trois cents ans de colonisation (le premier
comptoir français, Saint-Louis, date du milieu du XVIIe siècle)
et plus de cent cinquante ans d'école française (la
première école primaire date de 1816), voici, extrait d'un
ouvrage publié en 1974, un aperçu de la situation du
français. Jacques Champion écrit : [PAGE 53]
S'il en est ainsi du pays de Senghor, que dire de l'immense Zaïre ou des
pauvres pays du Sahel! Pierre Alexandre a raison lorsqu'il affirme qu'il est
absurde de parler d'Afrique francophone ou anglophone dans un continent
où plus de 90 % de la population ne parle ni ne comprend l'une ou
l'autre langue. D'ailleurs, ajouterions-nous, même si 100 % de la
population parlaient français ou anglais, le Négro-africain ne
serait pas plus francophone ou anglophone que le Chinois ou le
Québécois qui parle arabe n'est arabophone. Mais c'est là
un autre problème.
En dépit des efforts consentis ces dernières années par la
plupart des Etats africains dans le secteur de l'éducation, d'une
façon générale, les langues européennes, et le
français en particulier, demeurent jusqu'à maintenant l'apanage
d'une petite minorité de plus en plus occidentalisée. Aujourd'hui
comme hier, l'institution scolaire qui ne s'est guère
éloignée de l'orientation coloniale reste le lieu de la
sélection sociale et de l'acculturation. C'est l'école qui
détermine les clivages sociaux, car elle ne transmet pas seulement des
connaissances, mais aussi des comportements et des habitudes de Vie fort
différents de ceux pris dans le milieu familial, mais qui sont
extrêmement utiles à la survie du modèle culturel et
économique européen. N'est-il pas illusoire de penser [PAGE 54]
qu'une culture africaine authentique peut renaître et se
développer en français sans nécessairement
s'intégrer dans un moule culturel et éducatif étranger ?
L'élite « dite » francophone constitue, en fait, un groupe
artificiel qui sert d'intermédiaire entre l'Autre (le maître
d'hier) et les masses populaires. Les impératifs économiques,
politiques et idéologiques de l'Autre n'auraient pu être mieux
servis. Instruits, rompus aux techniques et aux discours du Maître, la
plupart des Africains de langue française sont
irrémédiablement coupés de la sève qui aurait
dû les alimenter culturellement, C'est-à-dire de l'immense
majorité de leurs congénères.
Tandis que les francophones d'ailleurs, ceux de Belgique, de Louisiane,
d'Acadie, du Québec, etc., revendiquent à juste titre du reste
le droit et la liberté de vivre et de développer leur «
quotidienneté » francophone, le prix à payer pour
accéder à la francophonie en Afrique est de vivre en «
déportés » sur la terre de nos ancêtres. Alors que
le français est une langue de libération pour les uns, elle
devient en Afrique, Mesdames et Messieurs, une langue de dépendance et
de négation de l'être originel.
D'aucuns diront que nombre d'Africains, nos écrivains en particulier,
parviennent pourtant à dépasser l'assimilation et à
exprimer, avec une certaine vigueur, l'identité africaine par le biais
de la langue française. Soit ! Mais à qui s'adresse cette
littérature africaine dite francophone si l'immense majorité du
peuple, silencieux dans sa langue maternelle, ne peut avoir accès
à ces écrits ? Certes, nos écrivains expriment, tant bien
que mal, notre identité et enrichissent l'âme africaine. Force est
pourtant de reconnaître que notre littérature n'atteint pas ses
véritables destinataires.
Qui plus est, même sur le plan international, la littérature
négro-africaine de langue française ne reste-t-elle pas l'apanage
de quelques amateurs de la culture importée ? Alors que la
littérature française est enseignée à presque tous
les niveaux en Afrique noire dite francophone, combien d'institutions
françaises, par exemple, dispensent des cours de littérature
négro-africaine ? Fort heureusement, des rencontres comme celles-ci
prouvent que l'ethnocentrisme est peut-être français, mais pas
nécessairement francophone! Mais rentrons en Afrique. Je ne plaiderai
pas longtemps la cause de l'évidence (on pourra en discuter), à
savoir que l'Afrique a besoin du français, langue d'audience
internationale, langue de culture technique et scientifique, pour [PAGE 55] se
développer et exposer, aux divers rendez-vous du « donner »
et du « recevoir », sa vision du monde. Mais que faire pour
éviter une bipolarité stérilisante et, à la limite,
castratrice ? Faut-il le répéter ? Alors que le français
plonge la plupart d'entre vous dans un passé vivifiant, les
élites africaines, même si elles peuvent paraître fort
cultivées et bien à l'aise dans la langue du colonisateur, n'en
sont pas moins des déracinées. Mais, alors, direz-vous :
l'Afrique n'a-elle pas des tâches plus urgentes que celles d'une
réforme linguistique ? Ne ferait-elle pas mieux de s'incliner devant les
réalités historiques et d'adopter définitivement l'une ou
l'autre des langues européennes ? Faudrait-il plutôt rompre avec
le passé et « défranciser » les anciennes colonies
françaises d'Afrique noire ? Et que mettre en place, puisque les langues
négro-africaines - trop variées et en général
liées à des ethnies de quelques milliers ou quelques centaines de
milliers d'individus - créeraient, à coup sûr, des
problèmes plus aigus que ceux posés par l'utilisation de la
langue française.
Bien plus, les langues africaines peuvent-elles véhiculer la technologie
moderne dont l'Afrique a un besoin urgent ? Ce sont là autant de
questions qui se posent avec de plus en plus d'acuité en Afrique noire
postcoloniale.
Dans un colloque tenu au Collège Libermann de Douala, au Cameroun, en
juillet 1973, les participants furent unanimes à reconnaître
l'importance des langues négro-africaines comme facteur de
développement. Tous les aspects du problème furent traités
: transcription moderne des langues africaines; langues locales et
développement de la nation; langues africaines et pensée
scientifique, etc. Abordant ce dernier thème, Thomas Dakayi écrit
très justement :
Mais l'ingénieur camerounais ne se contentera pas des emprunts. Il aura
recours, s'il le faut, au génie créateur des langues
négro-africaines :
Au sujet des langues africaines, comme véhicule de civilisation, on
pourrait citer Paulin Hountondji, ce philosophe béninois qui a longtemps
réfléchi et abondamment écrit sur le destin culturel de
l'Afrique noire :
Dans un article plus récent encore, intitulé « nos langues
maternelles et le développement », le Zaïrois Ntsé Makendi renchérit :
On le voit, la promotion des langues négro-africaines est aussi
impérieuse que l'est le développement social et
économique. Comme le montre d'ailleurs un récent rapport de
l'Unesco intitulé Langues et politiques de langues en Afrique
noire (Paris, Nubia, 1977), on constate une timide apparition des langues
négro-africaines sur les antennes de certaines [PAGE 58] stations
régionales et même nationales de radio ainsi que dans quelques
facultés et instituts des pays africains. Mais, quant à un
développement culturel véritablement intégré au
milieu naturel de vie, des politiques nationales, précises et à
long terme, se font encore attendre. On ne saurait donc conclure à la
prééminence prochaine des langues africaines sur les langues
européennes et sur le français en particulier.
D'ailleurs, force nous est de reconnaître une réalité des
plus têtues. A cause de son utilité pratique, aucune langue
africaine ne pourra voler la vedette au français dans un avenir
prévisible en Afrique noire dite francophone. Pendant longtemps encore,
le français sera l'instrument indispensable de communication entre les
pays africains de langue française d'une part, entre ces derniers et les
autres communautés du monde d'autre part.
C'est un fait que dans toutes les rencontres et dans toutes les institutions
politiques, culturelles et techniques inter-africaines, ce sont les langues
européennes, le français pour ce qui nous concerne, qui sont
utilisées, je pense ici à l'ICA (Institut culturel africain),
à la CEDBAO (Communauté économique des Etats d'Afrique de
l'Ouest), à l'OUA (Organisation de l'Unité Africaine) et que
sais-je.
D'un autre côté, les techniciens et chercheurs d'Afrique de langue
française ne peuvent se passer du français s'ils veulent se
maintenir dans l'arène du savoir et mettre leurs pays respectifs sur la
voie du développement économique et social. L'évidente
utilité pratique des langues européennes à cet
égard exige même que leur usage soit développé,
c'est-à-dire que l'instruction devienne, non plus un privilège,
mais un droit.
La langue française est assurément l'outil qui aura permis
à des peuples aussi divers que tous ceux qui sont
représentés ici d'entrer en contact et de découvrir de
profondes affinités entre leur destin réciproque. Je songe en
particulier aux francophones d'Amérique qui, comme nous, se sont battus
et se battent avec le même acharnement pour la sauvegarde et la
reconnaissance de leur patrimoine culturel. Les échanges de vues qui
peuvent se faire au cours des rencontres comme celle-ci ouvrent davantage les
portes à un dialogue qui permet d'approfondir notre compréhension
des autres.
Pendant longtemps encore, l'Afrique noire de langue française devra,
autant que faire se peut, recourir au français [PAGE 59] pour
véhiculer sa pensée dans le concert des nations, pour manifester
sa civilisation, son être dans le monde ou ce qui lui reste
d'authenticité. Vous le voyez, Mesdames et Messieurs. En dépit
des contextes sociaux, historiques, politiques et économiques fort
différents qui ont prévalu ou prévalent encore dans les
pays ou les régions que nous représentons, la langue
française se révèle être d'une indubitable
ténacité !
Ambroise KOM
[1] Pierre Alexandre, Langues et language en
Afrique noire, Paris, Payot, 1967, pp. 111-112.
[2] Ibid., p. 119.
[3] Jean-Paul Sartre, « Présence
noire : une langue étrangère les habite et leur vole leur
pensée », Présence africaine, No 1, p. 29.
[4] L. S. Senghor, Liberté 1,
Négritude et humanisme, Paris, Seuil, 1964, pp. 358-359.
[5] Ibid, pp. 361-363.
[6] Jacques Champion, Les langues africaines
et la francophonie, Paris, Mouton, 1974, pp. 301-31.
[7] Thomas Dakayi, « Les langues
africaines et la pensée scientifique », Les langues africaines
facteur de développement, Actes du séminaire pour
l'enseignement des langues africaines, Douala, Collège Libermann,
1974, p. 93
[8] Ibid, p. 94.
[9] Paulin Hountondji, cité par Louise
Marie Ongoum, in Les langues africaines facteur de développement,
Op. Cit. pp. 27-28. Lire : Hountondji Paulin J. Sur la philosophie
africaine; critique de l'ethnophilosophie, Paris, Maspero,
1977, pp. 257.
[10]
Ntité Mukendi, « Nos langues maternelles et le
développement », Présence Africaine, No. 93, 1er
trimestre 1975, pp. 179-180.
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