L'Afrique comme mosaïque textuelle : Qui a le droit d'écrire le texte et qui en est le propriétaire?
Un numéro spécial de "MOTS PLURIELS" sur le thème de la propriété du discours est en préparation. Les universitaires que ce sujet intéresse sont invité(e)s à soumettre de courts articles pour le numéro du journal qui paraîtra en automne 1998. Le concept de propriété appliqué au discours va bien au-delà de simples considérations légales. Il a trait aux notions de pouvoir, de culture et d'identité. Le numéro prévu mettra donc l'accent sur les points de vue littéraire, philosophique et socio-historique.
Comme ce fut le cas des numéros précédents, l'analyse du thème aura pour point de départ l'Afrique et tout ce qui s'y rapporte, mais cela n'exclut en rien des contributions analysant la question sur la base de données provenant d'autres régions. Des articles traitant du thème tel qu'il est perçu ailleurs sont envisagés car ils permettront d'élargir l'analyse de questions fondamentales telles que:
- qui possède le droit à la parole ou au texte ?
- qui est responsable du sens? de l'interprétation du texte?
- à qui revient le droit de décider qui a le droit de dire ou d'écrire quelque chose ?
- qui a le droit de parler au nom de quelqu'un d'autre ?
- quels savoirs faut-il mettre à la disposition de tous ? lesquels faudrait-il réserver à une élite? etc.
A l'échelle du particulier, le plagiat, le canular littéraire, le texte écrit par un tiers, l'usurpation d'identité, etc. sont autant de sujets qui ne peuvent être analysés qu'en fonction du concept de propriété et du sens qu'on lui donne. Des écrivains de tous genres (auteurs littéraires, historiens, dramaturges, journalistes etc....) ont écrit au nom ou au sujet des Africains; des hommes ont écrit au nom des femmes; des individus au revenu confortable se font les porte-parole des classes les plus défavorisées, etc.. Il serait intéressant d'analyser ces prises de parole ou d'écriture dans leur contexte et dans celui de notre époque.
A un niveau plus général, l'idée de "globalisation" qui domine l'environnement politique, économique et socioculturel d'aujourd'hui (et par conséquent nos vies) vise à redéfinir les paramètres de la propriété du discours. Dans ce contexte, il est important d'examiner de façon critique les mécanismes qui conduisent à l'appropriation et à la colonisation des "voix minoritaires". Les questions d'équité doivent être posées et les notions de pluralité reconnues.
Les articles (longueur environ 3000 mots) doivent être soumis à l'éditeur au plus tard à fin août 1998.
MOTS PLURIELS. Dr. Jean-Marie VOLET, Editor. The University of Western Australia. School of European Languages. Department of French Studies. Nedlands 6907. Australia. Fax: (+61 8) 6488-1182 Tel: (+61 8) 6488-2174
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Mots Pluriels : https://www.arts.uwa.edu.au/MotsPluriels/MP497index.html