Malgré la mode et le ton qu'il avoit pris dans le monde, il lui rendoit des soins assez à découvert. Madame De Granson, importunée de ses soins, de mauvaise humeur contre elle et contre l'amour, se vengeoit par les rigueurs qu'elle exerçoit sur lui de ce qu'elle sentoit pour son rival : ce rival en étoit souvent témoin ; et, quoiqu'il fût traité lui-même avec encore plus de sévérité, elle n'étoit pas du moins accompagnée du dédain et du mépris dont on accabloit M. de Châtillon.
Marquise de Tencin. Le siège de Calais (1739), p.193