Graziella avait dépouillé ses vêtements de lourde laine, sa soubreveste galonnée à la mode de Procida qui s'entr'ouvre sur la poitrine pour laisser la respiration à la jeune fille et la source de vie à l'enfant, ses pantoufles à paillettes d'or et au talon de bois dans lesquelles jouaient ordinairement ses pieds nus, les longues épingles à boule de cuivre qui enroulaient transversalement sur le sommet de sa tête ses cheveux noirs, comme une vergue enroule la voile sur la barque.

Alphonse de Lamartine. Les confidences (1849), p.268