Elle arriva en calèche, presque vêtue comme dans sa chanson, c'est-à-dire aussi légère, mais sa robe de crêpe était hortensia, elle portait des bottines de satin, un corsage très brodé , et deux longues plumes pointaient à sa toque de velours noir. Ses cheveux bruns tire-bouchonnaient aux tempes. Pâle comme l'exigeait la mode, mais rondelette, elle frisait le nez, tanguait des hanches et riait en montrant exprès ses dents qu'elle savait impeccables. Amore mio ! dit-elle dans un italien mâtiné

Patrick Rambaud. La Bataille (1997), p.65.