On l'appelait derrière eux, il se leva en faisant magiquement
reparaître son plateau qu'il pinçait entre deux doigts, comme s'
il ne l'avait pas quitté, portant le plateau d'une façon
contraire à son usage mais plus commode, comme les joueurs de football
tiennent un ballon par le lacet. Il attendait les commandes en silence avec le
même sourire attentif et les mêmes yeux à peine
voilés par des cils presque roux, très mobiles (81)
Moinot, Pierre. La sable vif. Paris: Gallimard, 1963 (254 p.)