On jouait au ballon. Ce n'était pas encore, hélas ! Le football ; le ballon était tout pareil, mais les règles étaient sommaires, et, tout au contraire du football, il était défendu de se servir des pieds. Tel qu'il était, ce jeu nous passionnait. Mais je n' en avais pas fini avec la question du costume : à la mi-carême, chaque année le gymnase Pascaud donnait un bal aux enfants de sa clientèle; c'était un bal costumé (vol.10-120)

Gide, André. Oeuvres complètes [Si le grain ne meurt] Paris: Nouvelle Nouvelle Revue Française, 1924. (vol.10).

Le sourire aux lèvres, on s'attend à les entendre entonner un choeur de Gounod. Puis exercices de gymnastique sous la surveillance d' un maître indigène. Puis football très joyeux auquel nous prenons part ; une orange tient lieu de ballon. Ces enfants parlent tous un peu le français. Je les retrouve après dîner qui dansent à la clarté d'un feu de paille. (vol.13-155)

Gide, André. Oeuvres complètes [Voyage au Congo] En automobile. Paris: Gallimard, 1927 (vol.13)